Les performances financières et leur rôle, entre autres, dans la réélection du Président Aziz   
28/06/2014

La réélection de Mohamed Ould Abdel Aziz doit beaucoup à son bilan. Les centaines de milliers de voix qui l’ont fait passer au premier tour ont certainement apprécié à sa juste valeur le boom financier sans pareil réalisé depuis 2009, mais surtout l’assainissement des finances publiques qui a permis à...



...leurs différentes structures (Trésor, Budget, Impôts, Douanes) d’être au meilleur de leur forme depuis bien longtemps.

Si on laissait parler les chiffres voilà ce que ça donnera :

• Le solde du compte trésor affiche plus de 80 milliards d’ouguiya.
• Les réserves en devises étrangères de la BCM dépassent le milliard de dollars américains.
• Le taux de croissance est de plus de 6 %
• Le taux d’inflation est contenu à moins de 5 %
• Le taux de chômage a été ramené à 10 %



D’aucuns considèrent que le choix de Thiam Diombar depuis 2011 pour piloter les finances publiques était un coup de maître de la part du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Une parfaite illustration de ce dicton qui dit "l’homme qu’il faut a la place qu’il faut ". Car ce cadre hors-pair connaît mieux que quiconque les arcanes d’un Département où il a occupé pratiquement tous les postes : Directeur des Domaines (Février 2007-Février 2008), Directeur Général du Budget (Février 2008 - Octobre 2008), Directeur Général des Impôts (Octobre 2008 - Mars 2010), Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (janvier-février 2011).

Cette longue expérience a permis à Thiam Diombar de conduire à bon port des réformes financières unanimement appréciées par les plus hautes instances internationales (FMI et Banque mondiale), même si une certaine opposition et de pseudo "experts " ne ratent aucune occasion pour les remettre en cause.

Il faut dire aussi que l’actuel ministre des Finances - qui sera probablement maintenu à ce poste de confiance - a su s’entourer de collaborateurs de premier choix. Et dont les compétences étaient sous exploitées - ignorées même - par l’Ancien Régime.

Avec une feuille de route bien claire, les différents directeurs du département des Finances ont su mettre en Å“uvre le plan d’action et les synergies nécessaires à la mise à niveau des finances  laissées en piteux état par ceux qui en ont usé - et abusé - deux décennies durant.

Un passé récent que le ministère des Finances s’est attelé à effacer de nos mémoires.

Au niveau de la Direction du Trésor, par exemple, rendre plus accessible à l’opinion nationale et internationale l’évolution des finances publiques mauritaniennes et confirmer ainsi la volonté de l’Etat d’être transparent dans la gestion de ses affaires, en conformité avec l’engagement pris par le Président de la République à son accession au Pouvoir, l’ensemble des données permettant d’avoir une opinion précise sur l’état des comptes de la nation sont disponible sur le site du Trésor Public conformément à la circulaire n° 15/MF du 6/9/2012 du ministère des Finances.


Cet effort a été obtenu grâce aux multiples mesures d’assainissement des fonctions financières de l’Etat et de modernisation de ses outils de gestion comptable, entreprises  par la Direction Générale actuelle du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) et son équipe sous l’impulsion  et la supervision du Ministre chargé des Finances.

Le ROFE ou Rapport des Opérations Financières de L’Etat qu’on peut consulter  est un rapport annuel qui synthétise l’exécution budgétaire au cours de l’année. Il décrit l’évolution des grandeurs budgétaires d’un mois à l’autre et mesure les performances par rapport aux critères du programme d’exécution convenus avec les services du FMI et conformes à la loi de finances de l’année.

Pour 2013 le ROFE fait apparaître :

1. RECETTES :  Les recettes totales de l’Etat pour l’année 2013 s’élèvent à 509,87 milliards d’ouguiya. Elles se situent au-dessus des prévisions pour cette année qui étaient fixées à 498,72 milliards d’ouguiya. Ce bon résultat est dû pour l’essentiel au dynamisme des recettes fiscales, qui s’établissent à 269,16 milliards d’ouguiya, soit une hausse de 7,4 % par rapport à l’année 2012 (250,50 milliards) tout en dépassant les prévisions du programme de près de 5,9 %.

 Quant aux recettes non fiscales, elles ont connu aussi une évolution remarquable par rapport à l’année précédente (208,67  milliards en 2013 contre 99,06 milliards en 2012) et l’ont été en dépassant aussi les objectifs du programme (200,97milliards) de 3,8%.

2. RECETTES FISCALES : Les recettes fiscales ont enregistré une progression positive durant l’année 2013 par rapport aux prévisions du programme ainsi qu’aux réalisations de l’année précédente. Ces recettes ont dépassé les prévisions de près de 5,9%.

3. RECETTES NON FISCALES ET DONS : Les recettes non fiscales ont atteint durant l’année 2013 un montant de 208,67 milliards d’UM, pour un objectif de 200,97 milliards. Celles-ci se situent donc bien en dessus des prévisions de près de 3,8%.

4. DEPENSES : Les dépenses totales enregistrées au cours de l’année 2013 s’élèvent à 436,74 milliards (poste « Dépenses et prêts nets »). Ces dernières se situent donc à un niveau légèrement inférieur aux prévisions, qui étaient de 444,91 milliards d’UM, soit un écart à prévision de -1,84 %, ce qui a été possible grâce à une bonne maîtrise des dépenses.

5. DEPENSES DE FONCTIONNEMENT : Les dépenses de fonctionnement se sont établies pour l’année 2013 à 267,16 Milliards, soit légèrement inférieures à l’objectif fixé à 272,71 Milliards (5,54 Mds d’écart ou un taux de réalisation de 97,96 %). Il apparaît donc que le suivi régulier de l’évolution des dépenses a permis une très bonne maîtrise du comportement de celles-ci durant l’année

6. DÉPENSES D’INVESTISSEMENT : Durant de l’année 2013, les dépenses d’investissement se situent en-dessous de l’objectif poursuivi pour la période, puisqu’elles ont atteint 169,58 milliards d’UM, pour un objectif de 172,10 milliards d’UM, soit un taux d’exécution 98,53%.

Le Tableau des Opérations financières de l’Etat (TOFE) est lui un instrument de pilotage du budget qui permet de contrôler mensuellement et a posteriori le volume des recettes et des dépenses ; analyser l’évolution des ressources-emplois; de maîtriser l’exécution du budget et de procéder à une gestion prévisionnelle des ressources et charges publiques .

Il s’agit là d’un effort de transparence jamais égalé dans la stratégie « publication des données de la gestion de nos finances publiques ». Nos parlementaires pourront ainsi, désormais étayer leurs observations par des aspects de calculs plus fiables.

Au niveau de la direction des Domaines, les résultats de la réforme du cadastre est à la hauteur des attentes. L’on a réussi, en peu de temps, à mettre fin à l’anarchie qui caractérisait le secteur et à permettre à l’Etat de rationaliser la gestion de son patrimoine foncier. Et, quoi qu’on dise, les retombées d’une telle gestion sont visibles, avec des recettes plus importantes et un règlement définitif des doubles et multiples attributions.

Enfin, au niveau de la Direction générale des Impôts et de l’administration des Douanes, ce qu’il faut mettre en exergue ce sont les très bonnes performances en matière de maîtrise des recettes fiscales.
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Pour cela, de nouveaux numéros d’identification fiscale ont été affectés à tous les fournisseurs de l’État et de ses démembrements, soit plus de 20 000 fournisseurs. Les textes et les procédures de fixation et de recouvrement des droits et taxes douaniers ont été revisités et surtout appliquées avec rigueur.

Par ailleurs, le renforcement de la rigueur dans les opérations douanières et la révision de la taxation pétrolière ont permis de réaliser des recettes douanières record..

Avec de telles performances, on comprend mieux les raisons qui ont poussé les mauritaniens à renouveler leur confiance au Président Mohamed Ould Abdel Aziz qui rempile pour un nouveau mandat et pour de nouvelles réalisations.

Sidi Ould HAMADA
Source: http://tariouvete.blogspot.com


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