INFOS en Bref   
17/09/2007

La crĂ©ation d’un parti politique destinĂ© Ă  soutenir l’action du prĂ©sident Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, est au centre d’un large dĂ©bat actuellement en Mauritanie. Samedi dernier, plusieurs hauts responsables politiques et Ă©lus de diffĂ©rentes formations politiques mauritaniennes ont discutĂ© de la question sur DiamonoTV et sur le site CRIDEM



A l’occasion de ce dĂ©bat, les partisans du projet, comme Bâ Aliou Ibra, et Boidiel Ould Houmeid respectivement prĂ©sident du groupe parlementaire des IndĂ©pendants ( avec 44 dĂ©putĂ©s) et ex ministre sous Ould Taya , ont estimĂ© nĂ©cessaire la crĂ©ation de la nouvelle formation. Ils ont estimĂ© que la dĂ©marche participe d’un souci de "clarification" de la scène politique nationale et du nĂ©cessaire soutien Ă  l’action du chef de l’Etat pour lui permettre de conduire le chantier des rĂ©formes politiques et Ă©conomiques. Dans le camp de l’opposition animĂ©, entre autres, par le dĂ©putĂ© Kane Hamidou Baba, vice-prĂ©sident du RFD, on craint un nouveau parti-Etat sur le modèle de l’ancien PRDS. Pour ce camp, un tel "retour vers le passĂ©" annoncerait la mort dans l’œuf des acquis de la transition et des progrès accomplis grâce Ă  un calendrier Ă©lectoral exĂ©cutĂ© dans la transparence. Il est Ă  noter Messaoud Ould Boulkheir, actuel prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale et alliĂ© du prĂ©sident Ould Cheikh Abdellahi qu’il a soutenu lors du deuxième tour de la prĂ©sidentielle du 25 mars dernier, a exprimĂ© son opposition face aux dĂ©marches visant la crĂ©ation de ce parti qu’il assimilĂ© Ă  "un PRDS-bis". Par contre Mohamed Jemil Ould Mansour prĂ©sident du RNRD (parti islamiste) et poids lourd de la scène politique nationale ne s’est pas opposĂ© Ă  la crĂ©ation de ce parti, estimant qu’il s’agit d’un droit juridique et constitutionnel. (avec Pana)


Risques de nouvelles inondations : Après Tintane…KaĂ©di ?

Après les inondations de Tintane, des pluies diluviennes tombĂ©es la fin du mois d’aoĂ»t dans le Sud-Est mauritanien ont causĂ© d’importants dĂ©gâts matĂ©riels et laissĂ© plusieurs dizaines de familles sans-abri. A N’diadbeni, localitĂ© de la rĂ©gion du Gorgol situĂ©e Ă  530 km au sud-est de Nouakchott, les fortes prĂ©cipitations ont provoquĂ© la destruction d’une centaine d’habitations et fait des dizaines de familles sans-abri. A Barkeol, ville situĂ©e dans la rĂ©gion de l’Assaba (720 km au sud-est de Nouakchott) les pluies ont provoquĂ© l’effondrement de 50 habitations, alors que les villages environnants se trouvent menacĂ©s par les eaux
La localitĂ© de Kankossa, situĂ©e en Assaba , se trouve quant Ă  elle menacĂ©e par la montĂ©e des eaux du lac du mĂŞme nom. DĂ©but aoĂ»t, la ville de Tintane, situĂ©e au Hodh El Gharbi avait Ă©tĂ© fortement atteinte par des inondations qui avaient fait deux morts, plusieurs milliers de sans-abri et des dizaines de millions d’Euros de dĂ©gâts.
Le Wali de Gorgol, M. Mohamed Mahmoud Ould Khattra, a mis en garde contre la montée des eaux à 11 m au niveau du Fleuve Sénégal et 4 m dans l’oued du Gorgol ce qui menace d’inonder la ville de Kaédi. S’exprimant lors d’une visite, à un chantier de renforcement et de réhabilitation des digues de protection de la ville de Kaédi, le wali a souligné que les fortes précipitations ont rendu la situation encore plus difficile dans la wilaya. Il a également précisé que le niveau des eaux dans la ville laisse prévoir la répétition du cas de Tintane surtout que la wilaya ne dispose pas actuellement des moyens suffisants pour loger les familles à déplacer.
M. Ould Khattra a de mĂŞme indiquĂ© que les techniciens de la SociĂ©tĂ© Nationale pour le DĂ©veloppement Rural (SONADER) ont fixĂ© la ligne rouge Ă  la barre de 13 m sans pour autant s’attendre au dĂ©bordement du Fleuve. Les travaux en cours ont multipliĂ© les chances de protection de la ville et des fermes Ă  condition toutefois que la situation ne se dĂ©grade davantage.

 

Le comité interministériel rencontre les réfugiés mauritaniens au Mali

Une dĂ©lĂ©gation mauritanienne se trouvait vendredi 7 septembre au Mali pour annoncer la dĂ©cision de Nouakchott d’organiser "dignement" le retour dans leur pays d’origine des rĂ©fugiĂ©s nĂ©gro-mauritaniens Ă©tablis au Mali depuis leur expulsion après des incidents communautaires entre 1989 et 1991. La dĂ©lĂ©gation mauritanienne, comprenant notamment M. Yall Zakaria, ministre de l’IntĂ©rieur, et Yahya Ould Ahmed Waghef, ministre secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence, a rencontrĂ© des rĂ©fugiĂ©s mauritaniens dans la nuit de jeudi Ă  vendredi dans la capitale malienne. "Nous sommes lĂ  pour dire que le gouvernement mauritanien travaille pour organiser dignement leur retour au pays", a dĂ©clarĂ© Ă  la presse M. Yall Zakaria peu après la rencontre.
"Nous sommes aussi lĂ , pour leur dire que l’Etat est disposĂ© Ă  les rĂ©tablir dans tous leurs droits, Ă  faire en sorte que toutes les injustices qui ont Ă©tĂ© commises par le passĂ© soient rĂ©parĂ©es", a-t-il poursuivi. "Je vous annonce Ă©galement que courant septembre, Ă  Nouakchott, il est prĂ©vu une journĂ©e de rĂ©flexion sur la question des rĂ©fugiĂ©s", a dĂ©clarĂ© de son cĂ´tĂ©, M. Ould Ahmed Waghef, par ailleurs prĂ©sident du comitĂ© interministĂ©riel chargĂ© de la question des rĂ©fugiĂ©s.
La délégation mauritanienne a été reçue par plusieurs responsables maliens dont le Président Amadou Toumani Touré.
"Nous voulons que le HCR et gouvernement malien participent Ă  l’organisation de notre retour dans notre pays", a rĂ©agi Cheikh Oumar N’diaye, prĂ©sident de l’Association des RĂ©fugiĂ©s Mauritaniens au Mali. "Il y a des gens qui ont perdu leur bĂ©tail, il y a des parents qui ont Ă©tĂ© tuĂ©s, des fonctionnaires qui ont perdu leur travail. Il faut que le gouvernement se penche sur tout ça", a-t-il poursuivi, en saluant l’initiative de l’actuel gouvernement mauritanien.
Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), qui estime à quelque 6.000 les réfugiés installés au Mali, a déjà prévu de participer au rapatriement, à partir d’octobre, de quelque 14.000 réfugiés du Sénégal.

 

La FIDH dĂ©nonce les tortures infligĂ©es aux islamistes mauritaniens 

La FĂ©dĂ©ration Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) a dĂ©noncĂ© le 8 septembre des actes de torture contre des islamistes en Mauritanie, appelant les autoritĂ©s Ă  punir leurs auteurs et Ă  Ă©radiquer dĂ©finitivement cette pratique. Dans un rapport intitulĂ© : «l’affaire des islamistes: la torture au nom de la lutte anti-terroriste», la FIDH prĂ©cise que sa mission Ă©tait prĂ©sente Ă  Nouakchott en fĂ©vrier 2007 et qu’elle a rencontrĂ© Ă  la prison civile, 24 des "prĂ©sumĂ©s terroristes".
"Tous ont tĂ©moignĂ© avoir Ă©tĂ© victimes de tortures perpĂ©trĂ©es par les forces de l’ordre pendant leur garde-Ă -vue, aux fins de leur extorquer des aveux", selon l’organisation. Ce groupe de 24 faisait partie de près de 160 de personnes qualifiĂ©es d’"islamistes" qui ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es entre 2003 et 2007 et accusĂ©es par le rĂ©gime de Ould Taya, et par la junte militaire (2005-2007) des crimes "d’atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l’ Etat" et "d’actes de terrorisme".
"Certains relatent avoir subi la pratique dite du «jaguar» (position consistant à maintenir la personne en hauteur, pieds et mains liés et la tête maintenue vers le bas, sur une barre de fer pendant de longues minutes), selon la rapport.
La FIDH rapporte plusieurs tĂ©moignages de victimes: "on m’a coupĂ© les muscles de mes cuisses avec une scie, on m’a brĂ»lĂ© sur de nombreux endroits du corps avec des cigarettes", affirme ainsi, l’une de ces victimes. La FIDH se fĂ©licite par ailleurs des jugements de la cour criminelle de Nouakchott qui, pendant sa session de mai Ă  juillet, a acquittĂ© la quasi-totalitĂ© des islamistes "pour dĂ©faut de preuve suffisante, les aveux obtenus sous la torture ayant Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s". La FIDH considère que la Mauritanie, "qui a accompli rĂ©cemment des avancĂ©es significatives dans le domaines des principes dĂ©mocratiques et de l’ Etat de droit", doit prendre toutes les mesures utiles pour Ă©radiquer dĂ©finitivement la torture. Elle demande la pĂ©nalisation de la torture en droit interne, la rĂ©forme du code de procĂ©dure pĂ©nale pour encadrer et contrĂ´ler la pĂ©riode de garde-Ă -vue et imposer dès ce stade la prĂ©sence de l’avocat, la formation en matière de droits de l’homme des fonctionnaires chargĂ©s de l’application des lois. Les observateurs et experts rencontrĂ©s par la mission de la FIDH sont en outre unanimes pour souligner que l’essor d’un «islamisme radical et violent» en Mauritanie ne constitue pas une rĂ©alitĂ©. "L’Islam est la religion d’Etat en Mauritanie. Il existe bien quelques associations oeuvrant pour la reconnaissance de l’établissement de la charia, mais cette idĂ©ologie sous sa version la plus violente ne semble pas prospĂ©rer en Mauritanie", selon le rapport.

 

Aide moi, je t’aide…
Le secrĂ©taire du comitĂ© populaire gĂ©nĂ©ral libyen des liaisons extĂ©rieures et de la coopĂ©ration internationale (ministre des Affaires Etrangères), M. Abderrahman Chalgham, a eu, mardi 5 septembre Ă  Tripoli, des entretiens avec son homologue mauritanien, Mohamed Salek Ould Mohamed Lemine, portant sur le renforcement de la coopĂ©ration bilatĂ©rale. Au cours de leur entretien, les deux responsables se sont penchĂ©s sur les perspectives et les moyens de dĂ©velopper la coopĂ©ration bilatĂ©rale dans les domaines Ă©conomique, culturel, social et de l’information. MM. Chalgham et Ould Mohamed Lemine ont convenu de mettre en place un groupe de travail commun chargĂ© d’examiner les questions de coopĂ©ration en vue de lui donner une nouvelle impulsion. Les deux parties ont Ă©galement Ă©voquĂ© la question de la coordination des positions entre les deux pays aux niveaux rĂ©gional et international ainsi que les moyens de dynamiser l’Union du Maghreb Arabe Ă  la lumière des mutations survenues Ă  l’échelle internationale. Le ministre mauritanien a exprimĂ© le souhait de son pays de renforcer ses relations avec la Jamahiriya, et fait part du soutien total de Nouakchott Ă  la candidature de la Libye pour un siège non permanent au conseil de sĂ©curitĂ© lors de la prochaine session de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations-Unies. De son cĂ´tĂ©, le responsable libyen a exprimĂ© le soutien de Tripoli Ă  la candidature de la Mauritanie pour un siège non permanent au conseil de sĂ©curitĂ© au titre de l’annĂ©e 2012-2013.

 

Mauritanie-UE : 841 millions d’UM pour appuyer la coopĂ©ration technique

La Mauritanie et l’Union EuropĂ©enne (UE) ont signĂ©, mercredi 12 septembre , un accord de financement aux termes duquel l’UE apportera une aide financière de 841 millions d’UM pour soutenir les programmes techniques en Mauritanie, notamment la prĂ©paration et la rĂ©alisation de futurs projets.
"L’accord de financement porte sur l’expĂ©rience de coopĂ©ration technique qui contribue Ă  la mise en application, pendant la pĂ©riode s’étendant de 2008 Ă  2013, des dĂ©cisions de la 10ème session du Fonds EuropĂ©en de DĂ©veloppement (FED)", a prĂ©cisĂ© M. Abderrahmane Ould Hamma Vezzaz, le ministre mauritanien de l’Economie et des Finances En vertu de cet accord, l’UE fera Ă  la Mauritanie une avance de 750 000 Euros et versera, par la suite, la somme complĂ©mentaire de 860 000 Euros soit au total 2 610 000 Euros, l’équivalent d’environ 841 millions d’UM correspondant aux besoins en matière d’études, de prĂ©paration et de rĂ©alisation de projets, de programmes futurs dans le cadre de la 10ème session du Fonds EuropĂ©en de DĂ©veloppement", a soulignĂ© M. Ould Hamma Vezzaz.
L’ambassadeur de l’Union Européenne en Mauritanie, M. Jean Eric Paquet a expliqué que cet accord portera sur une période s’étendant de 2008 à 2013 pour soutenir la coopération technique dans le cadre du 10ème FED.


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