Coup de Gueule   
25/04/2007

Diffuser la rumeur demeure incontestablement le sport national des mauritaniens. C’est connu. Depuis le temps oĂą cette manie s’est incrustĂ©e dans nos moeurs, nos compatriotes ne ratent jamais une occasion pour s’en donner Ă  cĹ“ur joie. En cette veille de prise de pouvoir, vous imaginez bien que le sujet de prĂ©dilection reste bien Ă©videmment Sidi .Pour les uns, c’est le messie que la Mauritanie attendait depuis des lustres. Pour d’autres, Ă©ternels oiseaux de mauvaise augure ils font dans la spĂ©culation.



Ils jurent Ă  la brave mĂ©nagère que nos lendemains seront maussades en targuant le retour des vautours aux affaires. Ces docteurs es magouilles rĂ©pandent dans les lieux de travail et jusque dans le secret des chaumières la propagande. Sidi n’aurait pas les coudĂ©es franches assurent-ils. Il serait l’otage des barons de l’ex-rĂ©gime. Le pays renouera avec ses vieux dĂ©mons qui se nomment : clientĂ©lisme, favoritisme, rĂ©gionalisme et des …ismes Ă  n’en plus finir. Ces individus qui sont passĂ©s maĂ®tres dans l’art de d’embrumer les esprits ne sont jamais Ă  court d’arguments. Ils disposent d’un arsenal de fabulations dignes des meilleurs rĂ©alisateurs de Hollywood. Eh bien ! voici venu le temps de dire Ă  ces pros de la manipulation Basta !
On ne le dira jamais assez, on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tuĂ©. Qu’on arrĂŞte de tromper le petit peuple avec des rumeurs bidons. Depuis la sĂ©rie de coups d’états qui a scotchĂ© les militaires aux commandes du pays, beaucoup d’eau a coulĂ© sous les ponts. Les gĂ©nĂ©rations de mauritaniens qui ont vu le jour entre temps n’ont jamais eu l’occasion de rĂŞver. Ils sont si nombreux ! Qu’on nous fiche la paix. Cette fois, le rĂŞve est bel et bien permis .Sidi a pris des engagements que personne n’a jamais voulu aborder lors d’une campagne Ă©lectorale. Qu’on le juge aux actes ! Il est temps de se dĂ©barrasser du mauritano pessimisme et de donner une chance Ă  la chance comme le disait un grand homme politique français. Le mauritanien a cette sale habitude de coller des Ă©tiquettes aux personnes sur la simple base du «j’ai ouie dire». Et pour peu qu’on n’ait pas un brin de jugeote, l’on se trouve embarquĂ© dans des campagnes de dĂ©nigrements tout azimuts. Notre pays est entrĂ© dans le club très fermĂ© des nations dĂ©mocratiques .Elle occupe dĂ©sormais un statut qui nous Ă©tait jusque lĂ  mĂ©connu, celui de premier de la classe. C’est une situation enviable et très enviĂ©e .N’en dĂ©plaise aux vendeurs d’illusions qui ricanent, nous devons tenir la barre et voguer avec le navire Mauritanie vers des lendemains riants. ArrĂŞtons de nous faire peur et tenons la perche que nous tend le destin Nous devons en mesurer toute l’importance et toutes les opportunitĂ©s qui en dĂ©coulent. La Mauritanie est nĂ©e une seconde fois en ce jour de 19 avril 2007 grâce au CMJD et Ă  son prĂ©sident. Bien de gens doutaient de la bonne foi du Colonel Ely Ould Mohamed Vall. Mais il faut se rendre Ă  l’évidence. L’homme a su mener Ă  bon port la transition dĂ©mocratique. D’une main de maĂ®tre, il a mis en place les fondations de la Mauritanie nouvelle. .Hormis une ou deux promesses non tenues, son parcours est quasiment un sans faute. Il est entrĂ© dans l’histoire de notre pays et en cette pĂ©riode oĂą le monde a perdu ses repères voici qu’il donne aux hommes une belle leçon d’optimisme. L’homme de l’ombre qu’il Ă©tait s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂŞtre au cours des 19 mois derniers un chef d’Etat au discours convaincant et aux idĂ©es très claires. Il va sans dire qu’il a dĂ©finitivement conquis le coeur des mauritaniens. Pour cela, Il mĂ©rite un hommage dĂ©ferant. Maintenant, l’heure est au travail, mais aussi changement de philosophie. Ceci Ă  tous les niveaux et dans tous les secteurs. Nous devons nous dĂ©barrasser du nihilisme. Le fonctionnaire vĂ©reux doit s’attendre au refus du citoyen qu’il spoliait sans vergogne. Le petit flic du quartier doit faire le boulot pour lequel il a Ă©tĂ© recrutĂ© au lieu de voler de façon Ă©hontĂ©e de pauvres diables. Personne ne doit plus se laisser faire et tout le monde doit se mettre au travail. C’est maintenant ou jamais ! 
Biri Ndiaye 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés