Diffuser la rumeur demeure incontestablement le sport national des mauritaniens. C’est connu. Depuis le temps où cette manie s’est incrustée dans nos moeurs, nos compatriotes ne ratent jamais une occasion pour s’en donner à cœur joie. En cette veille de prise de pouvoir, vous imaginez bien que le sujet de prédilection reste bien évidemment Sidi .Pour les uns, c’est le messie que la Mauritanie attendait depuis des lustres. Pour d’autres, éternels oiseaux de mauvaise augure ils font dans la spéculation.
Ils jurent à la brave ménagère que nos lendemains seront maussades en targuant le retour des vautours aux affaires. Ces docteurs es magouilles répandent dans les lieux de travail et jusque dans le secret des chaumières la propagande. Sidi n’aurait pas les coudées franches assurent-ils. Il serait l’otage des barons de l’ex-régime. Le pays renouera avec ses vieux démons qui se nomment : clientélisme, favoritisme, régionalisme et des …ismes à n’en plus finir. Ces individus qui sont passés maîtres dans l’art de d’embrumer les esprits ne sont jamais à court d’arguments. Ils disposent d’un arsenal de fabulations dignes des meilleurs réalisateurs de Hollywood. Eh bien ! voici venu le temps de dire à ces pros de la manipulation Basta ! On ne le dira jamais assez, on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Qu’on arrête de tromper le petit peuple avec des rumeurs bidons. Depuis la série de coups d’états qui a scotché les militaires aux commandes du pays, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les générations de mauritaniens qui ont vu le jour entre temps n’ont jamais eu l’occasion de rêver. Ils sont si nombreux ! Qu’on nous fiche la paix. Cette fois, le rêve est bel et bien permis .Sidi a pris des engagements que personne n’a jamais voulu aborder lors d’une campagne électorale. Qu’on le juge aux actes ! Il est temps de se débarrasser du mauritano pessimisme et de donner une chance à la chance comme le disait un grand homme politique français. Le mauritanien a cette sale habitude de coller des étiquettes aux personnes sur la simple base du «j’ai ouie dire». Et pour peu qu’on n’ait pas un brin de jugeote, l’on se trouve embarqué dans des campagnes de dénigrements tout azimuts. Notre pays est entré dans le club très fermé des nations démocratiques .Elle occupe désormais un statut qui nous était jusque là méconnu, celui de premier de la classe. C’est une situation enviable et très enviée .N’en déplaise aux vendeurs d’illusions qui ricanent, nous devons tenir la barre et voguer avec le navire Mauritanie vers des lendemains riants. Arrêtons de nous faire peur et tenons la perche que nous tend le destin Nous devons en mesurer toute l’importance et toutes les opportunités qui en découlent. La Mauritanie est née une seconde fois en ce jour de 19 avril 2007 grâce au CMJD et à son président. Bien de gens doutaient de la bonne foi du Colonel Ely Ould Mohamed Vall. Mais il faut se rendre à l’évidence. L’homme a su mener à bon port la transition démocratique. D’une main de maître, il a mis en place les fondations de la Mauritanie nouvelle. .Hormis une ou deux promesses non tenues, son parcours est quasiment un sans faute. Il est entré dans l’histoire de notre pays et en cette période où le monde a perdu ses repères voici qu’il donne aux hommes une belle leçon d’optimisme. L’homme de l’ombre qu’il était s’est révélé être au cours des 19 mois derniers un chef d’Etat au discours convaincant et aux idées très claires. Il va sans dire qu’il a définitivement conquis le coeur des mauritaniens. Pour cela, Il mérite un hommage déferant. Maintenant, l’heure est au travail, mais aussi changement de philosophie. Ceci à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Nous devons nous débarrasser du nihilisme. Le fonctionnaire véreux doit s’attendre au refus du citoyen qu’il spoliait sans vergogne. Le petit flic du quartier doit faire le boulot pour lequel il a été recruté au lieu de voler de façon éhontée de pauvres diables. Personne ne doit plus se laisser faire et tout le monde doit se mettre au travail. C’est maintenant ou jamais ! Biri Ndiaye
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