Il est temps d’arrêter ces prismes et préjugés destructeurs. Que les conflits et rancœurs entre groupes et personnes cessent de servir de tremplin à des individus entrés en politique par effraction, médiocres et sans vision. Toutes ces folles passions pour des thèmes précis, tantot communautaristes, parfois pour le Rahil...
...ou son contraire, peuvent nous coûter cher. Et quand on aura cultivé et finalement installé le chaos, ce sera trop tard. En pareils cas, ne comptons surtout pas sur la communauté internationale. Je suis inquiet face au culte voué à l’arrogance, la stigmatisation et la populisation des clivages. On dirait qu’il y a un appel à la violence! Que tous évoluent vers l’arbitrage de la rue, qui est d’essence irresponsable. Vous avez certainement vu ce qui s’est passé en Libye, en Tunisie et au Mali ! Ce grand pays , avec sa révolution contre la dictature (en 1991) et deux alternances pacifiques, a sombré du jour au lendemain sous les bottes d’un officier subalterne et de quelques illuminés s’imaginant prophètes au XXIème siècle. Chez nous, la préoccupation majeure est principalement liée à la gestion consensuelle du processus électoral et plus tard à l’instabilité des cabinets ministériels qui découlera des futures élections, lesquelles, à la lumière des amendements constitutionnels (contestés par l’opposition), introduisent une forte dose de proportionnelle. Mais dans quelles circonstances se dérouleront les prochaines élections législatives et municipales dont la tenue avait été renvoyée sine die en novembre 2011 alors qu’elles devaient constitutionnellement être organisées à cette date ? Nos acteurs politiques savent que la fiabilisation de l’état civil -qui a évolué vers la biométrie- est aussi importante que la tenue des élections et qu’un tel report était logique et acceptable. Si nous voulons rester une démocratie, il y a des valeurs à partager, des institutions à respecter, des droits, des devoirs, un sentiment d’appartenance, de destin commun malgré les contradictions et enfin -pour les rêveurs- un peu d’amour pour la patrie. Les choses vont vite et nul ne sait de ce que demain sera fait. Des monarchies du voisinage se sont démocratisées au moment où des républiques se sont anarchisées. Autant semer les germes de la paix, de la stabilité et du développement lesquels s’accommodent aussi bien des pluies que des tempêtes. Un peu plus de responsabilité, fera du bien à ce pays. IOM
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