Débat radiotélévisé: Les candidats s’engagent à consolider l’unité nationale   
22/03/2007

Les deux candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle, prévu dimanche prochain en Mauritanie, se sont engagés à consolider l’unité nationale et à entreprendre une réforme globale de l’ensemble des secteurs du pays.
Lors d’un face-à-face, diffusé jeudi soir en direct par la Télévision mauritanienne, une première dans la région, MM. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi (68 ans) et Ahmed Ould Daddah (65 ans) ont présenté les grandes lignes de leurs programmes électoraux.



Le face-à-face a porté sur six axes principaux à savoir le renforcement de l’unité nationale, la bonne gouvernance et l’instauration de l’Etat de droit, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, l’éducation nationale, l’économie et l’exploitation des richesses et enfin les relations extérieures.
Les points de vue des deux candidats convergeaient en grande partie sur un nombre de questions soulevées en particulier l’unité nationale, la réforme de l’enseignement et le secteur économique (agriculture et développement).
Les candidats mis l’accent sur l’importance de dynamiser l’Union du Maghreb Arabe et salué les réalisations accomplies par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), estimant que celle-ci constitue un modèle réussi de regroupement et un facteur de consolidation des relations entre les quatre pays membres : Sénégal, Mauritanie, Mali et Niger.
"Pour une première, le bilan est positif. C’est une très bonne chose pour la consolidation de la démocratie, cela aide les électeurs à choisir. c’est une première dans les pays arabes", a indiqué à l’AFP le président de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) Amadou Tidjane Ball.
Ce débat de près de trois heures retransmis en direct par la radio-télévision publiques a été organisé avant un scrutin marquant la dernière étape d’un processus où M. Ould Cheikh Abdallahi, qui a obtenu près de 25% au premier tour du 11 mars, quatre points de plus que M. Ould Daddah, fait figure de favori mais l’élection est toutefois considérée comme très ouverte en raison de l’incertitude accompagnant les reports de voix.
Le débat s’est toutefois résumé en une succession de monologues, les deux hommes, qui ont fait preuve de courtoisie et modération, s’étant entendus pour ne pas avoir de confrontation directe et éviter les sujets qui fâchent.
"Chaque candidat a qualifié son adversaire d’ami. il est très important que les gens voient qu’au sommet de l’Etat, on peut communiquer pacifiquement", a-t-il souligné. Les camps des deux candidats s’accordent toutefois à dire que le débat de jeudi n’aura qu’un faible impact sur le vote de dimanche, qui devrait comme au premier tour être influencé par l’appartenance ethnique ou régionale.
"Cela ne devrait pas fondamentalement changer le vote. Ce sont à peu près les mêmes propositions", a indiqué Mohamed Mahmoud Ould Dahmane, porte-parole de Ould Cheikh Abdallahi. "Ce qui les différencie, c’est l’image et Sidi Ould Cheikh Abdallahi met davantage en confiance", a-t-il assuré. Dans le camp d’Ould Daddah, on regrette l’absence de débat contradictoire. "Cela a réduit l’intérêt de ce qui est devenu une simple présentation de programmes", a déclaré Aberrahmane Ould Mohamed Saleh, porte-parole du candidat Ould Daddah.
Selon lui, Ould Daddah se distingue toutefois par une "politique sociale volontariste". "Mais je ne pense pas que ce débat changera le vote de dimanche car il n’y a pas eu confrontation d’idées", a poursuivi le porte-parole. De toutes façons, "les dés sont jetés", a affirmé un des organisateurs de la soirée. Un deuxième débat, prévu vendredi soir, a été annulé.


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