Evasions massives de la prison civile de Nouakchott
Trente neuf prisonniers se sont évadés, vendredi très tôt, de la prison civile de Nouakchott, à travers un tunnel qu’ils ont patiemment creusé et qui conduit à l’extérieur de la prison. Parmi les évadés figurent des criminels très dangereux. C’est la troisième évasion spectaculaire de cette prison depuis novembre 2004. La première remonte au 10 novembre 204 quand 9 dangereux criminels impliqués dans des meurtres ont pris la poudre d’escampette après avoir dit-on jetés du piment dans les yeux de leur géolier.
La seconde évasion remonte au mois d’avril 2006 quand trois détenus salafistes présentés comme dangereux bien que n’ayant jamais été impliqués dans des actes de violence se sont évadés en plein jour Et la troisième évasion est évidemment celle du vendredi dernier .Parmi les 39 évadés dont une dizaine a été rearrêtée figure le sinistrement célèbre Thierno Sarr. Qui est-il ? Thierno Sarr est originaire de Aére Mbar. Maniant parfaitement le Hassaniya, il se faisait tantôt appeler "Alioune" ou "Moussa Demba". Il avait participé au meurtre de Feu Moctar Ould Sidi le négociant en devises assassiné le 13 septembre 2003 aux appartements Saada. La matinée du 22 septembre 2003, il a échappé à la descente de la police menée au Ksar, descente, qui a permis à l’époque l’arrestation de ses complices. Il était le seul à avoir réussi à fuir. Il ne sera arrêté que le 24 mars 2004 …par hasard. Après les meurtres de la Plage et de Saada, il avait pris la poudre d’escampette et s’était réfugié à Thioulel, un village sénégalais à proximité d’Aère M’Bar duquel il est revenu à Nouakchott en Novembre 2003. Depuis lors, Thierno Sarr qui se faisait appeler "Moussa Demba" travaillait comme chauffeur. Une première fois chez un candidat à l’élection présidentielle, une deuxième, chez un proche parent de Feu Moctar Ould Sidi et une troisième chez un cadre de la CNSS. C’est à bord de la voiture de ce dernier qu’il avait forcé un barrage de la police le 24 mars 2004. Les policiers l’ont poursuivi et l’ont amené en garde en vue au commissariat d’El Mina 2. L’un des informateurs de police de passage dans ce commissariat, informera les policiers que celui qui se faisait appeler "Moussa Demba", n’était autre que Thierno Sarr, l’un des criminels les plus recherchés de la République. Deferré et écroué il rejoindra sa bande en prison avant de s’évader le 10 novembre 2004. Il fut arrêté de nouveau le 15 novembre 2004 aux abords de OuadNaga après que la voiture volée à bord de laquelle il roulait avec se amis aie effectuée plusieurs tonneaux suite à un excès de vitesse. Faut-il préciser que la voiture en question était celle de Sidi Ould Maouloud sauvagement agressé la même soirée par Thierno Sarr et ses amis et laissé pour mourrant. Une agression qui avait été précédée par une autre perpétrée par la même bande contre Hervé le Normand un diplomate français. Gageons qu’avec cette évasion, d’autres agressions tout aussi sanguinaires que spectaculaires, sont en préparation.
OuadNaga : La logique du changement et celle du méchoui Etonnante coïncidence à OuadNaga la soirée du 17 février. les islamistes ont choisi cette localité comme point de départ du périple qu’entame Saleh Ould Hannena leur candidat à l’intérieur du pays, et le candidat Zeine Ould Zeidane l’ a choisi pour clôturer le périple qu’il l’a mené durant quelques semaines auparavant, dans plusieurs wilaya du pays. Tout un signe. Le début pour les uns est le fin pour un autre. Les réformistes ont organisé une grande soirée politique rehaussée par la présence de l’Erudit Ould Deddew qui a goûté aux affres des geôles de Ould Taya, tandisque Zeine Ould Zeidane y organisait une soirée essentiellement marquée par la qualité du méchoui offert aux badauds de passage vers le site des réformistes. Une façon insultante et cynique de vouloir les retenir même si l’usage de l’argent et de l’arme alimentaire ne sont guère nouveaux chez ce candidat. Mais l’essentiel, est que ceux qui ont combattu et résisté à l’arbitraire ont tenu à donner à OuadNaga, rendue célèbre par les procès qui s’y sont déroulés il y a deux ans, ainsi que le bagne qu’elle abritait avant que le mouvement du 3 août ne vienne casser les cadenas, toute sa symbolique contrairement à Ould Zeidane qui l’a relégué au dernier plan. Normal, diriez-vous, pour un candidat qui incarne l’amateurisme, l’arbitraire, les faux chiffres et le licenciement déguisé des pères de famille. Normal, qu’un tel candidat, incarnation et réincarnation d’un système honni et vomi, relègue OuadNaga au second plan! Même s’il est sûr que son passage par OuadNaga s’inscrit dans sa nature d’homme des paradoxes (un cas d’école pour les psy). En effet, Ould Zeidane qui vient de recevoir un soutien de taille en la personne de Abdou Maham (le Gourou de l’ex) a joué à tous les tableaux et veut gagner à tous les tableaux : il a été l’un des artisans des faux chiffres, il s’est posé en rédempteur des vrais chiffrages, il a été un symbole de l’ancien régime, il s’est voulu un symbole de la rupture, il se fait présenter en chantre de l’intégrité alors que tel est loin d’être le cas. Et c’est vraisemblablement pour cultiver davantage ces paradoxes qu’il s’est arrêté à OuadNaga. Il a certainement voulu faire passer le message que du temps où il conseillait Ould Taya, du temps où il gouvernait la BCM il était, sensible aux affres des pensionnaires du bagne de OuadNaga. Et que c’est grâce à ses conseils qu’il n’y a pas eu la peine capitale dans le prononcé du verdict de la cour criminelle un certain 3 février 2005. Il y aura peut être des idiots qui y croiront… le méchoui aidant.
Enfin le débat politique
L’initiative des journalistes pour un débat politique, a organisé un débat entre les représentants des candidats en lice pour l’élection présidentielle du 11 mars la soirée du jeudi 22 février 2007, à l’Hôtel Atlantic Ezza. Une centaine de personnalités politiques nationales dont des portes-parole des candidats ont répondu favorablement et participé à cette soirée de débats sous le thème «Quel sera le futur président de la Mauritanie?». Ont participé aux débats animés par notre confrère Sidi Ould Lemjad et Mahmoudi Ould Saiboutt , Hamahoullah Ould Salem pour Dahane Ould Ahmed Mahmoud, Sidi Mohamed Ould Sidi Ebbe pour Sidi Ould Cheikh Abdellahi, Birame Ould Dah Ould Abeidi pour Zeine Ould Zeidane, Mamdaou Khalidou pour Ba Mamadou Alassane, Ahmed Ould Wediaa pour Saleh Ould Hannena et Mohamed Nema Oumar pour Rachid Moustapha, Cheikh Ould Horma Ould Babana pour Mohamed Khouna Ould Haidalla, Moustapha Ould Bedredine pour Mohamed Ould Maouloud, Ahmed Ould Lafdhal, pour Ahmed Ould Daddah, Pour une fois nous avons été fiers de notre personnel politique. Malgré les divergences d’appréciation et de convictions, les représentants des candidats se sont rencontrés, se sont respectés et ont expliqué les programmes de leur candidat. Une initiative louable qui doit être maintenue pour que nos politiques ne restent pas enfermés dans des ghettos ou des tours d’ivoire. Et mille merci évidement pour M Alwa Ould Bouamattou qui a offert à la presse et aux portes -parole des candidats,le local somptueux de l’Atlantic Ezza pour abriter les débats riches et responsables en relation avec le devenir et l’avenir de notre pays.
Une agence caricaturale Une lettre signée par les employés de l’Agence nationale d’accès universel aux services, adressée au Président du CMJD en dit long sur l’état lamentable dans lequel se trouve cette agence, dirigée par l’ex-caricaturiste Mohamed Ould Dié Cette structure multisectorielle dont la création en 2001 s’inscrivait dans le cadre de la généralisation des services de base n’a atteint aucun de ses objectifs. L’Agence nationale d’accès universel aux services s’est embourbée dans les problèmes. La lettre signée par le personnel fait état d’un amalgame entre le budget de fonctionnement et celui d’investissement de l’existence d’un personnel extra service probablement hors de Nouakchott. Les employés évoquent qu’en dépit de l’important parc automobile dont elle est dotée le poste location de véhicules enregistre plus de 20.000.000 d’ouguiyas par an pour la location de voitures. D’autres extravagances en termes de dépenses et de procédures allant du non enregistrement des fonctionnaires à la CNSS, à l’absence de prise en charge médicale, en plus de la non application des augmentations de salaires décidées au plus haut niveau de l’Etat sont également signalées. Les employés de l’agence se disent également indignés de l’immoralité de certaines dépenses relatives aux nettoyages et gardiennages qui dépassent de manière outrancière toutes les normes de rigueur et de bonne gestion. Bref, une gestion caricaturale. A quoi pouvait-on s’attendre d’un caricaturiste ?
Des médecins militants politiques !? Dans un communiqué publié la semaine dernière 170 médecins travaillant dans les différentes structures sanitaires ont annoncé leur soutien au candidat Ahmed Ould Daddah. Les médecins qu’on considérait à l’abri des prises de position partisanes ont expliqué leur engagement par «l’urgence de restituer aux institutions de la République leur crédit moral, et de replacer l’intérêt général comme préoccupation essentielle». Mais ces médecins doivent néanmoins savoir que leur crédit moral, à eux, c’est justement de rester neutres vis- à - vis du jeu politique et de ne pas accorder une préférence quelconque à un candidat ou un militant de parti. Chers lecteurs, adhérez vite au RFD, sinon méfiez-vous de ces médecins affiliés à des hommes politiques.
Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi soutient Sidioca Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi chef général de Ehel Sidi Mahmoud a apporté son soutien à Sidioca. L’association «Ebji» dirigée par son fils Sidi Mohamed qui s’est illustré ces dernières années dans le soutien aux démunis de la ville de Kiffa , a également rallié le candidat Ould Cheikh Abdallahi. Soutiens de taille pour tout candidat qui veut avoir la clé de la porte de l’Assaba !
Sécurité alimentaire Les USA ont accordé à la Mauritanie une subvention de 500 millions d’ouguiyas pour financer la seconde phase du Programme «Vivres pour le Progrès» financé par les USA. Ce montant doit couvrir le financement des actions de promotion de la sécurité alimentaire et la réduction de l’incidence de la pauvreté chez les populations affectées par les aléas climatiques. Toutes les régions du pays bénéficieront de ce projet conçu au profit des populations les plus vulnérables vivant dans des coins reculés. Le lancement de cette seconde phase du Programme «Vivres pour le Progrès» a été supervisé vendredi dernier à Nouakchott par le commissaire à la sécurité alimentaire, Abdallahi Ould Ahmed Damou, et le chargé d’affaires de l’Ambassade des USA à Nouakchott, M. Twining. La première phase du programme a permis de réaliser plus de 80 projets pour un montant similaire de 500 millions d’ouguiyas, en collaboration avec des organisations non gouvernementales et l’Agence d’Exécution de Micro-Projets. La sécurisation des moyens de subsistance ainsi que l’amélioration des infrastructures de santé et d’éducation comptent au nombre des objectifs poursuivis par ce projet.
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