ENER: Sous le signe de la transparence, le rĂ©seau routier se porte mieux   
16/11/2006

Ce ne sont pas les manœuvres ainsi que les joutes oratoires de prestataires véreux, exclus par la commission autonome des marchés de l’ENER sur la base de critères objectifs, qui pourront noyer la vérité dans un flot de rumeurs et d’imprécisions!



La rĂ©alitĂ© est autre : sous le signe de la transparence et de l’efficacitĂ©, l’ENER se porte mieux. Il se porte mieux parce que les travaux d’entretiens pĂ©riodiques et d’accotements menĂ©s depuis plus d’une annĂ©e  Ă  la grande satisfaction des usagers de la route, sur les axes Nouakchott-Boutilimitt, Boutilimitt- Aleg et Nouakchott-Rosso, illustrent les progrès enregistrĂ©s en 2006 par l’Etablissement National de l’Entretien Routier (ENER).
Il se porte Ă©galement mieux  parce qu’après le changement du 3 aoĂ»t et pour concrĂ©tiser les orientations en matière de transparence et de bonne gestion des deniers publics, l’ENER a procĂ©dĂ© Ă  l’assainissement des ses procĂ©dures de gestion. Ainsi, grâce Ă  l’amĂ©lioration des circuits de facturation et de recouvrement,  la trĂ©sorerie de l’ENER s’est nettement amĂ©liorĂ©e et sa capacitĂ© d’autofinancement s’est sensiblement accrue (509 millions en 2005). Qui dit mieux ?
Ce rĂ©sultat est le fruit de l’adoption  de procĂ©dures plus transparentes d’achat et de passation des marchĂ©s  de travaux et de prestations de service ainsi que la redynamisation de la commission des marchĂ©s et contrats et le recours systĂ©matique Ă  la concurrence. Fin de  juin 2006, l’ENER Ă©tait Ă  52 % de ses prĂ©visions annuelles  pour les travaux de lutte contre l’ensablement, le rechargement des routes en terre, les accotements et rechargement des affouillements, le bouchage des nids de poule et l’entretien pĂ©riodique des routes. Et tout indique que l’ENER respectera ses engagements au titre du second semestre en dĂ©cembre 2006.

Le devis programme annuel, un plan d’action participatif

De 1996 Ă  2000 une convention annuelle MET/ ENER rĂ©gissait les travaux d’entretien. A partir de l’an 2000, celle-ci a Ă©tĂ©  abandonnĂ©e au profit du contrat programme ministère de l’équipement et des Transports (MET) /ENER pour (2001-2003). L’ENER est prĂ©sentement  dans son deuxième contrat programme signĂ© en mars 2004 pour couvrir la pĂ©riode (2004- 2006). Ainsi, chaque annĂ©e un devis programme est approuvĂ© par l’ENER et l’ensemble des institutions liĂ©es au financement de l’entretien routier: MET, MAED, DĂ©lĂ©gation de la Commission EuropĂ©enne. Il faut rappeler qu’au milieu des annĂ©es 90 la Mauritanie Ă  l’instar de beaucoup de pays  en voie de dĂ©veloppement notamment de la sous rĂ©gion a entrepris une reforme de son système d’entretien du rĂ©seau routier qui Ă©tait confiĂ© Ă  la direction du matĂ©riel et de l’entretien routier (DMER) relevant du MET. L’entretien routier s’effectuait pour l’essentiel en rĂ©gie par la DMER et s’organisait autour de bases relevant de celle-ci : (PK 110 et subdivisions rĂ©gionales de Travaux Publics).
Contrairement Ă  une Ă©volution vers un système d’agence spĂ©cialisĂ©e uniquement dans la gestion de l’entretien routier au profit du secteur privĂ© (effort visant progressivement Ă  la decentralisatio / dĂ©concentration de l’Administration centrale appuyĂ© par bon nombre de bailleurs de fonds et de partenaires au dĂ©veloppement), la Mauritanie en concertation avec la communautĂ© europĂ©enne a adoptĂ© un choix original en la crĂ©ation d’un EPIC dotĂ© de l’autonomie de gestion et de la maĂ®trise d’ouvrage dĂ©lĂ©guĂ©e pour tout ce qui concerne l’entretien du rĂ©seau national routier revĂŞtu et non revĂŞtu. Sans doute en relation avec l’atrophie du secteur privĂ©  mauritanien en cette pĂ©riode et en raison de son manque de qualification technique en matière d’entretien routier, l’Etat avait jugĂ© cette rĂ©organisation plus appropriĂ©e au contexte spĂ©cifique de la Mauritanie. C’est ainsi que l’ENER a Ă©tĂ© crĂ©e par dĂ©cret 94/97en date du 23/04/07 suite Ă  la signature le 18 aoĂ»t 1993 d’une convention de financement liant le Gouvernement mauritanien Ă  la communautĂ© europĂ©enne. Les premières actions d’entretien routier ont dĂ©butĂ© en novembre 1995 par une action de dĂ©sensablement pour libĂ©rer les tronçons entièrement ensevelis  par le sable. A partir de cette date, les travaux d’entretien se sont poursuivis pour englober progressivement l’ensemble des opĂ©rations usuelles d’entretien courant et pĂ©riodique,  prĂ©ventif et curatif du rĂ©seau routier national.
Au démarrage de l’ENER le réseau routier national comptait environ 1773 Km de linéaire revêtu et 772 Km de linéaire non revêtu. Aujourd’hui, ces chiffres ont fortement évolué pour devenir respectivement 2739 Km et 1185 km.
Le financement de l’activitĂ© de l’entretien routier s’organise autour d’un partage entre l’Etat et ses partenaires au dĂ©veloppement. En effet, dans le cadre d’un accord tripartite entre le gouvernement mauritanien, la  dĂ©lĂ©gation de la commission europĂ©enne et la SNIM, un fonds d’entretien routier (Fonds de contrepartie SYSMIN, LomĂ© IV) a Ă©tĂ© mis en place auprès de la BCM  pour recevoir le remboursement des prĂŞts miniers FED contractĂ©s par la SNIM. C’est ce fonds qui prend en charge actuellement la plus grande partie du paiement des dĂ©comptes des travaux d’entretien exĂ©cutĂ©s par l’ENER. Le complĂ©ment est  supportĂ© par le budget de l’Etat.


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