Berlusconi se tire d’affaire malgré les «Bunga Bunga»   
05/04/2011

Le procès du "Rubygate", où Silvio Berlusconi est poursuivi pour relations sexuelles avec une prostituée mineure et abus de pouvoir, s’est ouvert mercredi au tribunal de Milan et a été aussitôt renvoyé au 31 mai. Le président du Conseil et la danseuse...



...marocaine désormais majeure Karima el Mahroug, dite Ruby, étaient absents. L’un des avocats du chef du gouvernement, Giorgio Perroni, a remis à la cour une lettre où il explique que Silvio Berlusconi, qui participait à une réunion du gouvernement à Rome, ne pouvait pas être présent. Au bout de dix minutes, les juges ont repoussé l’ouverture du procès au 31 mai. L’avocat de "Ruby" a indiqué que la jeune fille, contrairement à ce qui était attendu, ne se constituerait pas partie civile. Karima el Mahroug estime "n’avoir subi aucun préjudice lors de ses fréquentations à Arcore (la villa de Berlusconi où étaient organisées les soirées) et affirme n’avoir eu aucun rapport sexuel avec le président du Conseil, ainsi, pour tous ces motifs, elle ne se constituera pas partie civile", a déclaré l’avocate Paola Boccardi. L’agitation était grande devant le tribunal milanais, où se pressaient une centaine d’équipes de télévision, dont l’une venue d’Australie. Des opposants au chef du gouvernement ont manifesté devant le tribunal, certains portant un masque à l’image du "Cavaliere". Beaucoup ne cachaient pas leur déception de voir le procès repoussé. "Je suis furieux parce que j’ai l’impression qu’il ne sera jamais condamné. La loi n’est pas la même pour tous. Si moi je vole une pomme, je vais en prison", déclarait l’un des protestataires, Aldo Giassi, 86 ans. Les partisans du président du Conseil étaient également présents pour défendre leur champion contre les "juges rouges"""" qui chercheraient uniquement, selon eux, à briser sa carrière politique. "Ce sont des gens qui veulent salir le chef du gouvernement, ce n’est rien d’autre que cela", a dit l’un d’eux, Giovanni Esposito.
SOIRÉES "BUNGA BUNGA"
Silvio Berlusconi doit répondre devant la justice italienne de présumées relations sexuelles tarifées avec "Ruby" alors qu’elle n’avait pas 18 ans. Le parquet l’accuse d’avoir exercé en outre des pressions sur des policiers milanais afin qu’ils relâchent la jeune femme, arrêtée en mai dernier pour le vol d’un bracelet d’une valeur de 3.000 euros. Silvio Berlusconi nie tous les chefs d’inculpation. Même si sa cote de popularité semble avoir souffert de ses démêlés avec la justice, Silvio Berlusconi ne devrait pas être contraint de quitter le palais Chigi. Le verdict du "Rubygate" pourrait prendre des années, ou même ne jamais être prononcé. Les détails de l’affaire Ruby, dévoilés crûment par l’accusation, révèlent les rouages des soirées "bunga bunga" organisées dans la villa de Berlusconi près de Milan, des fêtes qui étaient réglées comme du papier à musique avec danseuses sensuelles et prostituées mineures. Les parties fines "se déroulaient dans une salle semblable à une discothèque, où les participantes se livraient à des danses érotiques et des strip-teases, se caressant entre elles ou caressant ou se faisant caresser leurs parties intimes par Silvio Berlusconi". A la fin de la soirée, le magnat milanais choisissait "une ou plusieurs femmes avec laquelle il allait passer la nuit pour une relation intime", en échange de billets, de cadeaux coûteux tels que des appartements, affirme l’accusation. Le dossier énumère une liste de 33 jeunes filles impliquées, essentiellement des "veline" comme les appellent les Italiens, terme qui désigne des femmes aspirant à faire partie du showbusiness et à apparaître en sous-vêtements dans les programmes des chaînes de télévision.

 


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