L’homme qui s’est immolé par le feu le 17 janvier 2011 à Nouakchott avant d’être transféré au Maroc en raison de la gravité de ses blessures, est mort samedi 22 janvier à Casablanca (Maroc). Les médecins mauritaniens de l’hôpital militaire n’ont pas réussi à lui sauver la vie.
Plus de 95% de son corps était atteint de brûlures graves. Ould Dahoud est le premier mauritanien à s’immoler par le feu, en guise de protestation.
Il n’est pas un «homme d’affaires» comme cela a été cyniquement et ignoblement avancé sur des sites mercenaires dirigés par des proxênétes qui ont pu se procurer des photos choquantes de son corps dénudé et brulé, à l’intérieur même de l’hôpital militaire, images, prises dit-on, sur instruction du trés maigrichon ministre mauritanien de la Défense.
Ould Dahoud est en fait , un employé dans une entreprise familiale en faillite depuis quelques années et en proie à des difficultés, depuis l’ère de Ould Taya.
Il a garé sa voiture près la présidence de la République à Nouakchott, et s’est aspergé d’un liquide inflammable à l’intérieur de son véhicule, avant d’y mettre le feu.
Sur sa page Facebook, il avait dénoncé l’injustice, la gabegie, le trafic d’influence et annoncé la couleur : «Autant aller en enfer, si l’on ne peut vivre dans la dignité», a-t-il écrit
Ceux qui ont de la compassion ou un brin de dignité ont bien compris son message limpide et clair. Ceux qui n’en ont pas, peuvent se frotter les mains.
Nous sommes Ă Allah et Ă Lui, nous reviendrons.
IOM
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