Le vieux journaliste et la medaille   
06/12/2010

Alors que les journalistes mauritaniens de la presse  privĂ©e s’attendaient Ă  la dĂ©coration de l’un de leurs tĂ©nors (Sy-Oumere-Nenni-AOC-Belmaaly-Khayar-Wedia-MSS, ou d’autres) qui ont grandement contribuĂ© Ă  travers leurs Ă©crits et opinions Ă   l’émergence d’une opinion publique nationale, les AutoritĂ©s  ont  choisi...



...Ă  l’occasion du cinquantenaire de l’indĂ©pendance nationale de dĂ©corer des journalistes de la presse publique (d’Etat) et un journaliste de la presse internationale, en l’occurrence,  Mohamed Baba Ould Tchfagha.
Si les raisons qui ont poussĂ©  nos AutoritĂ©s Ă  dĂ©corer des journalistes de la presse d’Etat sont comprĂ©hensibles, celles, par contre,  ayant motivĂ© la dĂ©coration d’un journaliste d’Al-jazeera restent mĂ©connues, voire mĂŞme, suspectes, rappelant -dans une certaine mesure- la distinction accordĂ©e le 28 novembre 2004,  Ă  un certain «Mek’halla».
Quel service lc journaliste d’Al-jazeera a-t-il donc rendu à la Nation? Et à l’Etat mauritanien pour qu’il soit décoré, lui, dont la chaine est presque interdite dans tous les pays du Maghreb ?

Une chose est en tout cas, sûre. La preuve a été ainsi donnée quant à la relation particulière qui lie ce journaliste avec certains cercles influents du pouvoir.
Ne s’étant jamais illustrĂ© par des reportages de qualitĂ©, la preuve, fut sa rĂ©cente couverture tordue des journĂ©es portes ouvertes de l’ArmĂ©e, ce journaliste dotĂ© de grands moyens ne s’était pas non plus,  donnĂ© la peine -comme  ses collègues de la presse internationale- d’aller Ă  Hassi Sidi ou Tombouctou, couvrir les opĂ©rations militaires mauritaniennes, prĂ©fĂ©rant se rabattre sur les dĂ©pĂŞches de l’Afp et les Ă©lucubrations d’une certaine presse locale.
Egalement connues de tous,  ses positions partisanes durant la crise politique 2008-2009 ne peuvent le faire mĂ©riter une distinction,  parce que 95% de la presse privĂ©e avait soutenu, comme lui,  la «Rectification».

Et ce ne sont pas, non plus  son sectarisme et son agressivitĂ© verbale et comportementale connus dans le milieu de la presse mauritanienne  qui le mettent en bonne posture,  mĂŞme s’il est parvenu Ă  dominer des journalistes faibles et dĂ©fĂ©rents vis-Ă -vis de sa personne qu’il invite sur le  plateau d’Al-jazeera, une occasion transformĂ©e  en chantage alimentaire et en moyen de pression.

Quelle signification  donc,  pour cette dĂ©coration  faite  sur fond d’un  bilan aussi controversĂ© ?
Aucune ! Et d’ailleurs,   le «vieux nĂŞgre» avait, lui aussi, Ă©tĂ© dĂ©corĂ©. Ceux qui ont lĂ» Ferdinand Oyono,  s’en rappellent et comprennent donc pourquoi notre vieux journaliste, a eu sa mĂ©daille.

Mohamed Ahmed O. Boubacar


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Commentaires
maghadilou

2010-12-14 11:47:44

tu as parfaitement raison ce journaliste correspondant d’aljezira à été peut etre décoré pour avoir aidé à faire assoire le regime du putch.

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