Les dernières semaines auront été marqué par des faits sociaux qui interpellent la conscience (s’il y en a) des Nouakchottois. Il y a d’abord, l’affaire très récente de ce jeune enseignant qui a tué -à Sebkha- son père de trois coups de couteaux alors que ce dernier priait, après une journée de jeûne.
Un odieux parricide ! Il y a ensuite, l’histoire de cette respectable bonne dame, mère de 8 enfants (dont nous tairons le nom) qui a été retirée des eaux de l’océan par des gendarmes après une tentative de suicide.
Sauvée in extremis de la mort , elle dira avoir envisagé le suicide parce qu’elle ne « supportait plus la vue » du père de ses enfants . La drôle de scène de ménage se serait finalement réglée devant la justice par une réconciliation noyée dans les larmes. On n’a pu savoir à ce stade, si la réconciliation était sincère évitant un risque de récidive ou si les larmes versées n’étaient autres que celles de crocodiles. Deuxième cas social intéressant, celui d’une arnaque orchestrée par un commerçant filou contre l’un de ses collègues.
Le filou qui travaille comme cambiste avait pris une somme dépassant 3000 000 d’Um avec un commerçant en vue de les échanger avec de l’Euro.
Puis notre filou est revenu raconter des balivernes du genre : « Alors que je marchais, une voiture s’est subitement garée et des sénégalais en sont sortis et m’ont volé l’argent ».
L’acquéreur des devises n’a pas gobé l’histoire et est allé donc porter plainte devant la police (Arafatt 2). Mal lui en pris.
Le filou soutenu par sa tribu s’en est offusqué arguant qu’il est descendant d’une grande tribu "guerrière" et que la plaignant qui lui est "inférieur" car "marabout" devrait prendre cela en considération.
Après plusieurs jours de tensions marquées par des insultes contre le plaignant et sa tribu, ce dernier dut se résoudre à accepter la moitié de son argent volé et à faire le deuil du reste. Troisième fait, plus amusant cette fois, l’histoire de ce grand commis de l’Etat marié et père de plusieurs bouts de bois de Dieu qui a été pris en flagrant délit d’ "activité sentimentale illégale" dans l’un des appartements meublés de Nouakchott. Et par qui ? Par le mari d’une jeune "gazelle" avec laquelle il s’était enfermé, certainement pas pour s’adonner à la vénération du créateur de l’Univers. Le mari floué qui aura révélé sa parfaite maîtrise du Kung-fu a fait passer deux sales quarts heures aux tourtereaux. Il y a aussi l’histoire de cet ex-secrétaire général de ministère surpris dans son bureau par son ministre «la main dans le sac» (il faut être poli, ramadan oblige !). Puis celle d’un conseiller de ministère surpris une soirée sur le littoral par des flics dans une posture assez délicate, où «la position était ridicule et l’instant bref», comme disait Paul Valery.
|