Un remaniement ministériel a été rendu public la soirée du 31 mars 2010 en Mauritanie. Très partiel, il a concerné 6 des 27 portefeuilles ministériels du gouvernement. Quatre nouveaux ministres siégeront désormais à la table du conseil des ministres qui se dispensera cependant de 5 ministres remerciés. Un ministère délégué...
...celui de la modernisation de l’administration et Technologies Nouvelles a été supprimé. Ses deux composantes ont été rattachées aux ministères de l’Emploi et celui de la Fonction Publique. Un nouveau ministère délégué chargé des affaires africaines est né. Les cinq ministres qui ont quitté le gouvernement l’ont été «vraisemblablement pour les contreperformances de leurs départements et les plumes qu’ils y ont laissé», estime un analyste.
Il s’agit de Baha Ould Ameida (justice), Kane Ousmane (Finances) démissionnaire de ce poste dit-on, de Mohamed Abdellahi Ould Boukhary (Communication), de Wagne Abdoulaye Idrissa (Modernisation de l’administration et Technologies Nouvelles) et de Idrissa Diarra (Environnement et Développement durable) . Quatre nouveaux ministres ont fait leur entrée au gouvernement : Me Abidine Ould El Khaire (Justice), Wane Ibrahima Lamine (Pétrole), Hamdi Ould Mahjoub (Communication) et Ba Housseinou (Environnement).
Les profils de certains nouveaux ministres ont néanmoins soulevé des interrogations. «Que fait un avocat certes respectable, comme Ould Mahjoub, à la Communication et que fait –Diantre!- un informaticien comme Ba Housseinou à l’Environnement?» s’est demandé un observateur.
On a beau parler en vain de la necessaire adéquation entre la formation et l’emploi a-t-il poursuivi. A travers ce remaniement, quatre ministres se sont vus renouveler la confiance en renforcant ou déménageant de ministère, ou, en quittant leurs postes pour un autre portefeuille.
C’est le cas du supposé maladif M. Ahmed Ould Moulaye Ahmed qui a quitté le Pétrole pour les Finances, de Mme Maty Mint Hamady qui gagne du galon celle-là en délaissant l’inutile commissariat chargé de la promotion de l’investissement pour le ministère de la fonction publique étoffé de la modernisation de l’administration.
C’est peut être aussi le cas de Mme Coumba Ba qui quitte le problematique ministére de la fonction publique pour un nouveau ministère délégué chargé des affaires africaines, où elle est sensée se débrouiller mieux.
Un ministère des affaires africaines qui a supplanté le departement chargé des affaires maghrébines on y perçoit là une volonté de rééquilibrage diplomatique entre un Maghreb utopique et une Afrique plus pratique. Et toujours au chapitre de la confiance renouvelée ou renforcée M. Mohamed Ould Khouna est resté après le réaménagement là où il était (Emploi et formation ) et s’est vu rattacher les Nouvelles Technologies. 19 postes ministériels du gouvernement -dont des titulaires sont fortement décriés-ont été épargnés par le présent remaniement intervenu dans un contexte d’espoirs, quoi que marqué par des grèves syndicales et estudiantines ainsi que la persistance de la crise de confiance entre la majorité et l’opposition et la préparation de la table ronde de Bruxelles avec les bailleurs de fonds et partenaires de la Mauritanie prevue en avril, mais qui pourrait être reportée au mois de juin prochain.
IOM
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