CAN 2010: L’Egypte remporte le trophée continental pour la troisième fois consécutive   
31/01/2010

C’est l’apothéose et l’effervescence des grands jours au Caire depuis le coup de sifflet final du malien Coulibaly mettant fin au rêve des Black Stars du Ghana. L’Egypte, la meilleure équipe du continent et la plus compétitive,



vient de remporter pour la troisième fois consécutive le trophée continental après 2006, 2008 en battant en finale la coriace et jeune formation du Ghana sur le score étriqué d’un but à zéro au terme d’une rencontre fatidique.

Il n’en fallait pas douter. Le parcours sans faute des Egyptiens dans cette compétition africaine est la conséquence logique d’un sacre ce 31 janvier à Luanda. Les Pharaons n’ont pas dérogé à la règle. Comme d’habitude et au moment qu’il fallait, Gedo, l’irréprochable remplaçant égyptien a encore fait parler de lui après que ses coéquipiers aient souffert devant les jeunes Ghanéens de la bande à André Ayew.
Partie favorite dans cette finale, les Egyptiens ont pourtant peiné durant les 80 minutes de la finale. Ce n’est qu’à la 85ème minute, que le but de la délivrance a été marqué par l’inévitable Gedo entré à la 70ème minute, mettant fin au rêve d’un Ghana qui attendait impatiemment un 5ème titre continental. Hassan Shéhata, l’entraîneur des pharaons est l’homme le plus heureux. Lui qui a conduit une sélection qui n’a rien à envier à celles d’Afrique. Son seul regret -et c’est le regret de toute une nation- c’est de ne pas pouvoir qualifier l’Egypte en coupe du monde après son élimination par l’Algérie dans un match de barrage au Soudan.
Mais, l’Egypte peut se consoler d’avoir battu certains mondialistes, notamment le Nigéria, le Cameroun, l’Algérie et le Ghana et d’être l’équipe la plus titrée sur le plan continental avec 7 titres au palmarès.
La moisson étant grande lors de cette 27ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Can). Un trophée continental, un titre de meilleur buteur (Gedo avec 5 buts), un meilleur joueur (le capitaine Ahmed Hassan), une meilleure attaque avec 15 buts marqués contre 2 encaissés. Cet exploit sera-t-il réédité en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale qui organiseront conjointement cette Can ? Rien n’est moins sûr compte tenu de la performance incontestable de cette formation égyptienne.

Un bilan désastreux …

La 27ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Can) qui s’est déroulée du 10 au 31 janvier en Angola n’a pas fait que des heureux. Elle a eu d’abord une première fausse note avec l’attaque mitraillée contre l’équipe nationale du Togo par les rebelles du Cabinda le 8 janvier alors que cette dernière se rendait dans cette localité où elle devait jouer ses matchs de groupe. Bilan : deux morts et 9 blessés. Conséquence, l’équipe du Togo s’est retirée de la compétition après une mauvaise gestion de la crise par la Caf. L’inamovible président de la Confédération Africaine de Football (Caf), le camerounais Issa Hayatou, n’a pas pu gérer cette crise en envoyant son chargé de communication faire des sorties loin de plaire les autorités togolaises. Ces dernières qui n’ont pas apprécié le comportement de l’instance suprême du football africain, a tout simplement demandé son équipe de rejoindre le Togo.
Pire, à l’issue d’une réunion de la Caf à Luanda, cette dernière n’a pas trouvé mieux que de sanctionner le Togo pour deux Can consécutives pour « ingérence Â» dans ses affaires des autorités togolaises alors que la politique ne doit pas se mêler dans le football, se justifiait la Caf. Les observateurs avertis s’attendaient mieux que cette correction malhonnête. Pour certains, comme l’ancien sélectionneur du Sénégal, le français Claude Le Roy, « je m’attendais à ce que la Caf qualifie d’office le Togo pour la prochaine Can Â» compte tenu de l’incident survenu à deux jours du démarrage de la compétition.
Cependant, le Togo ne s’est pas laissée faire. Une plainte contre Hayatou, les rebelles du Cabinda et l’Angola a été déposée à Paris.
En attendant, la suite des évènements, Issa Ayatou, doit revoir ses décisions, lui qui est là depuis 22 ans sans bouger. Y’a-t-il de la démocratie dans la Caf ? Y’aura-t-il une alternance sportive au sein de cette institution du football africain ? Ce sont des questions que se posent beaucoup d’observateurs. Mais les déconvenues issues de cette Can sont à l’image de leurs dirigeants et de leurs complices des fédérations sportives de football. La nôtre n’est pas épargnée.
Ibou Badiane

 


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