Cela suffit !   
03/07/2006

Aurons- nous un jour une Ă©quipe Ă©conomique qui sache gĂ©rer autre chose que le sous- dĂ©veloppement ? Par la faute de nos staffs Ă©conomiques, nous sommes toujours Ă  la case dĂ©part.



Le rĂ©cent allĂ©gement de la dette de 819 millions de dollars, c’est du dĂ©jĂ -vu. En 2002, l’allĂ©gement fut de 1,1 milliard de dollars. Pas de quoi pavoiser, mĂŞme si nous sommes contents de nous voir dĂ©lester d’un tel fardeau. Qu’on ne nous cache donc pas que nous sommes toujours Ă  la case dĂ©part. Le staff Ă©conomique veut nous donner l’occasion de se congratuler d’avoir conquis un galon dans le classement de la pauvretĂ© Ă©tabli par les institutions internationales : Nous ne sommes plus un pays très pauvre et endettĂ© dira Zeine Ould Zeidane le gouverneur de la BCM, nous sommes entrain d’évoluer vers une position intermĂ©diaire. Quelle est cette position intermĂ©diaire? Ould Zeidane ne le dira pas! Nous espĂ©rons seulement que cette position intermĂ©diaire n’est pas les magasins auxquels il a fait allusion en rĂ©ponse Ă  une question concernant les dĂ©pĂ´ts de la BCM Ă  l’extĂ©rieur. En l’écoutant  nous avons compris que nous avons encore du chemin Ă  parcourir dans la lutte contre la pauvretĂ©. Jusqu’à quand  notre staff Ă©conomique va-t-il continuer Ă  nous prendre pour des moutons tout juste bon Ă  ĂŞtre tondus et prĂ©destinĂ©s Ă  rester Ă©ternellement sous les fourches caudines des institutions de Bretton woods? Cela en dĂ©pit de notre pĂ©trole, de nos mines, de nos richesses halieutiques et agropastorales. Cela en dĂ©pit du nombre de mauritaniens qui n’atteint pas les trois millions d’habitants. Cela suffit! Ce dont les mauritaniens ont aujourd’hui besoin, ce n’est pas d’un staff Ă©conomique qui passe son temps Ă  se lamenter, Ă  incriminer le passĂ© dont il fut pourtant acteur en termes de mises Ă  disposition suspectes ou de communication de chiffres erronĂ©s et ce,  pour cacher son inertie, son manque d’initiative et pour donner l’impression d’être utile. Ce dont les mauritaniens ont aujourd’hui besoin, c’est d’un staff Ă©conomique ancrĂ© dans le prĂ©sent, tournĂ© vers l’avenir, animĂ© par l’esprit d’équipe, proche des citoyens, et se prĂ©occupant de rendre ses  compatriotes heureux. En regardant les rĂ©cents chiffres publiĂ©s par la BCM, on dĂ©couvre toute la fracture entre une institution et son environnement Ă©conomique et social. Trop de flou dans les comptes d’ordre Ă  l’actif (non diffĂ©renciĂ©s) et dans les comptes d’ordre du passif, et au finish, la BCM a perdu plus de 2,5 milliards d’ouguiya en 2005. Pourquoi? Parce que la BCM fait de l’économie en salle, loin des citoyens, de leur prĂ©occupation et de leur avenir. En attendant, Ă  la faveur de la publication de son dernier rapport, la BCM nous parle encore du passĂ©.

IOM

 


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