Les anciens députés nigériens ne peuvent sortir du territoire   
10/09/2009

Les anciens députés de l’Assemblée nationale nigérienne, dissoute il y a quatre mois, sont interdits de sortie du territoire en raison des enquêtes en cours sur la gestion du parlement de 2000 à 2009.



Cette interdiction frappe "même ceux qui n’ont pas été interpellés et entendus par la justice dans le cadre de l’enquête en cours sur les malversations ayant émaillé la gestion de l’assemblée nationale", a dit jeudi à Reuters le ministre de la Justice, Garba Lompo.

 Il y a quelques jours, cinq anciens députés et cadres du parlement nigérien ont été inculpés par un juge d’instruction et écroués dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption qui porte sur 18 milliards de francs CFA (27 millions d’euros).

Une centaine de membres de l’opposition et de la mouvance présidentielle seraient mis en cause dans cette affaire. Parmi les personnalités visées figurent l’ex-député Bazoum Mohamed, vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, chef de file de l’opposition) et Mariama Alhasane, ex-première vice présidente du parlement dissous, proche du président Mamadou Tandja. Samedi, dans un communiqué, la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR), coalition de l’opposition, a dénoncé une "chasse aux sorcières" à travers "le fallacieux prétexte de détournement de deniers publics". Depuis mai, le Niger est plongé dans une crise politique provoquée par la décision du président Tandja d’organiser un référendum constitutionnel pour se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat légal, le 22 décembre 2009.

La consultation, tenue le 4 août en dépit d’une décision négative de la cour constitutionnelle, a entériné une constitution qui maintient le président en fonction trois ans de plus, jusqu’en 2012 et ne limite plus le nombre de mandats. L’opposition a dénoncé "un coup d’Etat" et promis de lutter jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Elle a décidé de boycotter les législatives fixées au 20 octobre. Reuters


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