Une famille du secteur 10 de la moughataa d’Arafat n’en démord pas. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive et se demande ce qu’elle va faire les jours prochains. Cette famille n’a plus d’électricité depuis 3 jours et c’est le cas de tous ses voisins...
...qui se demandent tous ce qu’ils ont bien pu faire pour mériter un tel traitement de la part de la SOMELEC.
Leur fille aînée Khira déclare : « on n’a plus de boissons fraîches, ni beurre, ni cuisses de poulet chez notre épicier du coin et pour cause, il n’a plus de courant. Et nous faisons le Ramadan ».
Sa sœur ajoute : « je vouais ce soir suivre mon programme de télé préféré « El Baddaa », rien à faire, notre écran reste noir, faute de courant ».
Les deux sœurs sont tristes. Notre grand père a dû quitter pour Tevragh Zeina, chez un cousin mieux desservi en courant car il est diabétique et son insuline a besoin d’être conservée au frais ». « Mais à Tevragh Zeina il y a aussi des coupures, notre grand père compte quitter Nouakchott pour l’intérieur du pays on ne sait plus que faire »
Khira précise: « il faut que nous ayons du courant et que les coupures ne durent que deux à trois heures ».
« Si cela continue comme cela, nous serons obligés d’aller à la Badiya, là au moins, nous avons de l’air frais, nous évitons les moustiques et les odeurs nauséabondes de la ville» ajoute-t-elle.
Le cas de cette famille illustre le désarroi des populations de Nouakchott où les désagréments causés par les inondations sont accentués par l’absence des services de base comme l’électricité et l’eau.
* campagne, en langue locale
IOM
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