L’organisation non gouvernementale Sos-Esclaves a déploré lundi la poursuite d’arrestations «arbitraires » opérées en Mauritanie depuis plus d’un mois dans les milieux islamistes. " Nous déplorons les arrestations arbitraires qui ont lieu depuis un mois et qui rappellent étrangement les pratiques antérieures", a déclaré lors d’une conférence de presse Boubacar Ould Messaoud, président de Sos-Esclaves.
Début juin, la police mauritanienne a annoncé l’arrestation de dizaines de personnes présumées jihadistes-salafistes à Nouakchott et à l’intérieur du pays, dont certains étaient qualifiés de "dangereux". Les personnes arrêtées, dont le nombre reste indéterminé, sont détenues dans "le secret total", ce qui "rappelle la période de la dictature de l’ancien président Maaouya Ould Taya", renversé le 3 août dernier par la junte militaire actuellement au pouvoir, a estimé Boubacar Ould Messaoud. "Non seulement leurs parents restent sans nouvelles d’eux, mais leurs avocats n’ont pas pu également leur rendre visite pour éviter qu’ils soient maltraités", a-t-il affirmé. Boubacar Ould Messaoud a appelé les autorités mauritaniennes "à mettre fin à cette pratique contraire à la loi et aux droits fondamentaux de la personne" et convié "la justice à libérer tous les détenus politiques" du pays.
|