Lutte traditionnelle : L’arène Khayar au rythme des combats   
07/06/2006

L’arène Khayar, située au quartier de Basra juste à côté du Stade, a été le théâtre de plusieurs combats de lutte traditionnelle, les 3 et 4 juin 2006. Des lutteurs issus des écuries de Nouakchott se sont livrés à des combats intéressants. Le public était venu très nombreux soutenir ses protégés. Depuis 18h, l’arène affichait le plein.



Dans le premier combat, opposant Thiow Mangane à Lamine Wone, le second a pris le meilleur sur son vis-à-vis. Le combat qui mettait aux prises Yacoub Kolly à Samba Haby causera beaucoup de confusion. Ces deux lutteurs feront seulement quelques minutes de combat. Car, leurs techniques se valaient. Au finish, Yacoub Kolly terrassa son adversaire sous les applaudissements du public. La partie perdante, n’étant pas d’accord sur le verdict de l’arbitre, protesta vivement. Comme, seule la décision de l’arbitre comptait, il s’ensuivit un imbroglio total pendant une bonne vingtaine de minutes.
Cependant, les organisateurs mettront les choses en ordre malgré l’atmosphère confuse et surchauffée qui régnait dans l’arène. Le président de l’arène «Khayar», Abdoul Diyé Bâ, et les autres membres de l’organisation ramèneront les esprits à la raison afin de suivre jusqu’à la fin, le dernier combat opposant Yoro Diaw à Mamadou Mané dit Bombardier.
La lutte traditionnelle est très peu populaire chez nous, nonobstant sa naissance remontant aux années 1960.
« L’arène Khayar est très vieille. Elle date de 1959, année pendant laquelle, elle a obtenu son récépissé.» soutient Souleymane Thioub.» Voilà des années, les férus de lutte traditionnelle se débattent pour faire de ce sport, une discipline favorite à l’image des autres. Pourtant, il existe bel et bien une fédération de lutte, des ligues et des arènes dans ce pays. Le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports devrait bien penser à la promotion de la lutte traditionnelle bien appréciée des populations. A ce jour de combats de lutte, bien des responsables administratifs et non des moindres étaient venus s’asseoir sur les gradins, construits de manière archaïque depuis les temps immémoriaux, rien que pour vivre de beaux moments de ce sport. Des hommes dont l’activité reste la lutte, ont décidé de maintenir contre vents et marées, ce sport qui fait la fierté de la communauté négro-africaine. «On organise des combats de lutte traditionnelle à chaque fois, avec des primes entre 5.000 UM à 15.000 UM, selon la catégorie.» lance un mordu et promoteur de lutte. Ce qui prouve que les gens luttent par plaisir et non par souci d’argent.

 

 


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