Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a diffusé le 26 avril un élément sur Internet par lequel elle a menacé de tuer un otage britannique détenu dans le nord du Mali si Londres ne libère pas dans vingt jours le doctrinaire salafiste jihadiste jordanien «Abou Qatada » emprisonné en Grande Bretagne.
«Abou Qatada», un jordano-palestinien de son vrai nom Omar Mahmoud Mohammed Othman a été condamné par contumace en Jordanie à deux reprises à un total de 15 ans de travaux forcés pour activités terroristes. Il s’est réfugié à Londres où il a été placé en détention à deux reprises en vertu de la loi antiterroriste de 2001, mais jamais jugé. Il se bat actuellement devant la justice londonienne pour ne pas être expulsé vers la Jordanie, où il risque la torture.
AQMI a levé, également, dans son communiqué du 26 avril, un important coin de voile sur la transaction menée pour la récente libération de quatre otages occidentaux, dont deux diplomates canadiens. «Quatre de nos Moujahidines ont été libérés en échange des otages libérés le 22 avril» annonce le communiqué on-line de l’organisation qui avait revendiqué le 18 février l’enlèvement de deux diplomates canadiens ainsi que celui de quatre touristes européens, kidnappés en janvier 2009.
Deux des touristes, un britannique et un suisse, sont toujours entre ses mains après la libération de quatre otages. Les deux derniers otages seraient retenus par la « Katiba Taregh ibn Ziyad » dirigée par l’Emir Abdel Hamid Abou Zeid, un ancien adjoint d’ «Abderazzak le Para» capturé en mars 2004 au Tibesti et livré quelques mois après à l’Algérie. Les otages libérés le 22 avril semblent quant à eux, avoir été élargis suite à une négociation menée avec Moctar Belmoctar Emir de la «Katiba des Moulethemines» lequel, avait demandé -lui aussi- la libération de plusieurs «Moujahidines» détenus en Europe et en Afrique dont deux mauritaniens emprisonnés au Mali.
"Abderrahim", l’un des deux mauritaniens, (la mort de l’un d’eux fut annoncée début mars, par le Mali) a vraisemblablement été libéré par les maliens dans le cadre des récentes négociations.
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