Citoyenneté et unité   
22/05/2006

En ces temps de transition, de tâtonnements, de tentations communautaristes de part et d’autre, il semble bon d’évoquer des notions plus unitaires, plus démocratiques, comme la citoyenneté. La citoyenneté est le socle identitaire où toutes les cultures, classes sociales, communautés et religions d’un pays se retrouvent. Elle englobe toutes les identités et consacre l’individu comme un élément égal à n’importe quel autre, et doué de la même faculté d’influer sur les vies politique, social ou économique.



Et ce, quelque soit son origine. Un tel cadre de recherche devrait se mettre en place en Mauritanie, fruit de la société civile, du pouvoir transitoire, des partis politiques, de la presse et des citoyens mauritaniens eux-mêmes. Surtout de ces derniers! La démocratie et la base citoyenne qu’elle suppose sont l’apanage du peuple. Aussi, comment préparer un tel socle unitaire citoyen? Comment réunir les communautés d’un même peuple après des décennies d’incompréhension, de cloisonnement? Bien sûr, nous devons réussir cette symbiose par nous-mêmes. Mais de la même façon que la révolution française a inspiré tous les pays monarchiques, l’exemple Sud d’africain, symbolise la réussite d’une symbiose entre deux peuples longtemps séparés. S’en inspirer n’est pas se dévaloriser : c’est une leçon d’humanité universelle et intemporelle.
Les divisions qui ont pu advenir entre les communautés, sont le fruit principalement du machiavélisme cristallisé en un pouvoir, qui ne saurait tenir en otage la conscience de tout un peuple…Son temps est passé, et devrait suivre avec lui, celui des dissensions. Tout réunit les communautés ici -la religion, l’oralité des traditions, l’histoire des échanges- trois forces de cohésion sociale! Il ne faut pas oublier les problèmes essentiels qui grèvent dangereusement la réussite de la vraie transition (qui va au-delà du pouvoir transitoire du CMJD), et qu’il FAUT régler, mais en ravalant les passions dangereuses, les amertumes, et le faire sereinement, posément. Il appartiendra à une commission de trancher sur ces problèmes, définir des coupables. Et ensuite, aux victimes de pardonner, ou à la loi de punir…

Par Mamoudou Lamine Kane


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