MGF : L’Ong AMPSFE organise une conférence-débat   
03/03/2009

Une conférence débat sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF) a été organisée le mardi 03 mars à 10heures par l’Association Mauritanienne pour la Lutte contre les Pratiques traditionnelles Néfastes agissant sur la Santé des Femmes et des Enfants (AMPSFE) à son siège situé à Bagdad.



L’objet de cette rencontre avec la presse locale est de créer un cadre d’échanges afin de mieux sensibiliser les populations sur le travail qu’abat cette ONG par rapport aux méfaits des MGF. Dans son mot d’ouverture, le Coordinateur de l’Ong, M. Assane Ndiouck a d’emblée cadré le débat en précisant les zones d’interventions de l’ONG, avant de faire un briefing sur les réalisations de celle-ci. Des conférenciers ont abordé les sujets les plus sensibles sur deux aspects : la vision et la position de l’Islam par rapport aux MGF. Ce qu’en dit l’Islam dans ce sens, et la version scientifique moderne. C’est ainsi que par des hadiths clairs et précis, M. Dia Ahmeth Tidjane, membre de l’Association des Imams et des Oulémas de Mauritanie, a apporté un éclairage sur la position de l’Islam qui n’interdit pas, ni n’oblige l’excision de la femme mais émet un souhait tout court. Il s’en est suivi un échange entre le conférencier et les journalistes.
Auparavant, Mme Bâ Aïssata Niang, formatrice, sage-femme de son état, sociologue et volontaire de l’Ong, a dans son exposé fait l’historique du phénomène de l’excision avant d’aborder les conséquences néfastes qu’encourent les exciseurs et les excisés. Une histoire qui remonte à 1200 ans avant JC avec les pharaons d’Egypte et que nous avons héritée de nos ancêtres. La Conférencière a passé au peigne fin toutes les facettes du phénomène des MFG. Par la même occasion, elle révèlera les taux de prévalence en Mauritanie qui varie en fonction des communautés. Ainsi, au cours de son exposé, elle indiquera qu’en milieu Soninké, ce taux est de 92%, 72% chez les Halpular, 71% chez les Maures et 28% chez les Wolof. Ces taux sont obtenus grâce à une enquête démographique de santé effectuée entre 2001 et 2002.
L’Association AMPSFE travaille en partenariat avec la Coopération Espagnole et la Communauté Urbaine de Nouakchott. Toutefois, elle mène des actions communes en collaboration avec l’Association des Imams et Oulémas de Mauritanie qui ordonne parfois aux Imams de Mosquée de prêcher contre la pratique de l’excision.
L’Ong organise également des sessions de formation pour les jeunes relais. D’ailleurs, un séminaire de formation des jeunes relais a été organisé du 22 au 25 février dernier par l’Ong.
Les débats, il faut le souligner, ont été riches et variés et ont permis aux journalistes de poser des questions pertinentes en rapport avec ce phénomène de l’excision.
Compte rendu Ibou Badiane
 


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