Pour la troisième journée d’affilée, l’aviation israélienne a frappé lundi e Gaza, où l’on dénombre plus de 330 morts. Le bilan des victimes côté palestinien depuis le début de l’offensive israélienne, samedi, s’élève désormais à 335 tués et 800 blessés, selon les responsables médicaux du territoire.Les bombardements du jour ont aussi visé le ministère de l’Intérieur du gouvernement du Hamas, qui coiffe les 13.000 membres des forces de sécurité, mais le bâtiment avait été préalablement évacué. Un bâtiment de recherche de l’Université islamique, important symbole culturel de Gaza, a également été détruit par des avions israéliens.
Chaos et ruines
Après trois jours de pilonnages aériens, l’étroite bande côtière surpeuplée offrait une vision de chaos et de ruines et ses hôpitaux étaient débordés par l’afflux de blessés. L’opération israélienne a suscité une vague de protestations à travers le Moyen-Orient, où Israël et son allié américain ont été conspués et leurs drapeaux nationaux brûlés par les manifestants. Ceux-ci ont été des dizaines de milliers, à Beyrouth tandis qu’une manifestation a rassemblé à Amman 20.000 personnes qui ont scandé des slogans en faveur de la reprise des attentats suicide du Hamas contre des cibles israéliennes. Le chef de l’équipe palestinienne de négociations avec Israël, l’ancien Premier ministre Ahmed Koreï, a annoncé la suspension de ces pourparlers, qui piétinent depuis un an. La Turquie a reconnu pour sa part lundi que les négociations indirectes par son entremise entre l’Etat juif et la Syrie, qui a annoncé la veille leur suspension, ne pouvaient se poursuivre dans ces conditions. Réuni d’urgence dimanche soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé à la fin de "toutes les violences". Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne doivent se réunir mardi à Paris afin de faire le point sur la situation, a annoncé lundi le Quai d’Orsay.
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