Le président mauritanien renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, placé en résidence surveillée à la suite d’un coup d’Etat en août, sera libéré "dans les prochaines heures", a affirmé samedi 20 décembre, au Caire un haut responsable de la Ligue arabe, qui a requis l’anonymat.
"L’ex-président mauritanien renversé sera libéré dans les prochaines heures", a dit ce responsable à l’AFP.
"La libération vise à préparer le terrain aux discussions pour la réconciliation nationale qui doivent commencer le 27 décembre", a-t-il ajouté. La junte au pouvoir en Mauritanie depuis le putsch du 6 août s’était engagée la semaine dernière, à libérer le président renversé avant le 24 décembre et à entamer une «concertation nationale» le 27 décembre.
«Concertation nationale» à la quelle, refuse de participer le Front anti-putsch constitué d’une coalition de partis politiques mauritaniens qui estiment que leur participation à de telles concertations équivaudrait à une "reconnaissance" de la junte au pouvoir par coup d’Etat, et "consécration du fait accompli". La communauté internationale avait mis en garde récemment contre "le fait accompli du putsch" et appelé à la libération inconditionnelle du président renversé pour qu’il participe "en tant que président à la recherche d’une solution" à l’impasse consécutive au coup d’Etat du 6 août.
Mais selon des sources médiatiques la junte au pouvoir préparerait, après la libération du président renversé, des "manifestations spontanées", appelant à son jugement.
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