Des responsables de l’UE ont exposé le 18 décembre à Rabat les grandes lignes des règles européennes sur les exportations d’armes, appelant les pays d’Afrique du nord à y adhérer dans le but notamment de lutter contre la prolifération des armes dans la région et le terrorisme.
Les objectifs de cette réunion portent notamment sur "l’aide logistique, la formation des contrôleurs, l’élaboration de rapports nationaux et le soutien au traité sur le contrôle des armes de l’ONU", a indiqué Jean-Luc Brunet, représentant la présidence française de l’Union Européenne (UE). "Cette rencontre sur les exportations d’armes est une première entre les deux rives de la méditerranée", a-t-il ajouté. La réunion de rabat, qui prendra fin le 19 décembre , regroupe des représentants de l’UE, des cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) et de l’Egypte. "Ce qui s’applique à l’UE peut s’appliquer à votre région", a déclaré Rose-Marie Chabanski, représentant le secrétariat général de l’UE, qui exposait les grandes lignes de la politique de l’UE en la matière. Près de 75% des expéditions de l’atlantique vers l’océan indien traversent la méditerranée et des groupes terroristes peuvent s’emparer d’armes, a déclaré de son côté le représentant de l’Italie Diego Martini. "Nous devons tous combattre le terrorisme", a-t-il souligné. Le représentant du Maroc, Youssef Amrani, a évoqué pour sa part les risques liés aux armes légères et de petit calibre (ALPC). "Leur prolifération incontrôlée, conjuguée aux trafics d’armes illicites d’armes, alimente la criminalité, attise les conflits, ébranle la stabilité et compromet le développement", a-t-il estimé. Selon l’ONU, sur 49 conflits dans les années 1990, 47 ont été menés avec des ALPC dont 600 millions sont actuellement en circulation dans le monde, a-t-il ajouté.
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