L’Afrique comme l’ensemble du monde est touché par la pandémie de coronavirus. Plusieurs pays ont pris des mesures, allant jusqu’au confinement, pour éviter la propagation du virus. Des mesures qui ont des conséquences sur les cérémonies du 1er-Mai.
Au SĂ©nĂ©gal, pas de dĂ©filĂ©, de meetings ni de traditionnelle remise des cahiers de dolĂ©ances par les syndicats en ce 1er-Mai, jour de fĂŞte du Travail. Les rassemblements sont interdits dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Les centrales syndicales doivent donc s’adapter pour faire passer leurs messages, notamment sur les rĂ©seaux sociaux. Des messages de sensibilisation pour faire face Ă la pandĂ©mie, de solidaritĂ© avec les travailleurs des secteurs les plus touchĂ©s. Et les responsables syndicaux le rappellent : malgrĂ© tout, le combat continue. De mĂ©moire de militant syndical, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la ConfĂ©dĂ©ration nationale des travailleurs du SĂ©nĂ©gal-Forces du changement (CNTS-FC), Cheikh Diop, n’a jamais vĂ©cu une telle fĂŞte du travail: «C’est la première fois que je passe un 1er-Mai confiné». Lors du dernier Conseil des ministres, le prĂ©sident Macky Sall a saluĂ© « la dĂ©cision historique des centrales syndicales de ne pas prĂ©senter cette annĂ©e de cahier de dolĂ©ances ». D’après le dernier bilan du ministère de la SantĂ© jeudi, le SĂ©nĂ©gal enregistre Ă ce jour 933 cas positifs, dont 589 sous traitement, toujours 9 dĂ©cès. En Mauritanie pour la première fois et du fait du Covid-19, les travailleurs passent le 1er-Mai confinĂ©s Ă la maison. Pas de dĂ©filĂ©, pas de marche, pas de meetings. Ce 1er-Mai, le ministre du Travail reçoit les secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des centrales individuellement pour lui transmettre leurs cahiers de dolĂ©ances. Les consĂ©quences Ă©conomiques de la pandĂ©mie sur les conditions de vie des travailleurs et de leurs familles sont au centre des prĂ©occupations des syndicats cette annĂ©e. La fĂŞte du 1er-Mai intervient cette annĂ©e en Mauritanie dans ce climat particulier qui limite les activitĂ©s et les mouvements des personnes pour s’adonner Ă des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de revenus ou d’emplois. Nous avons au niveau d’organisations interpeller l’État sur ces questions. Nous avons demandĂ© Ă ce qu’il y ait un allĂ©gement rĂ©el par rapport au tarif de facturation de l’électricitĂ© et en tout cas, pour les travailleurs moyens, et aussi la population dĂ©munie. Nous avons demandĂ© Ă ce qu’également l’État intervienne Ă travers un plan national d’envergure pour secourir la population touchĂ©e par le fait de ce coronavirus. Samory Ould Beye, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la ConfĂ©dĂ©ration libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), l’une des principales centrales du pays En Centrafrique, ce 1er-Mai, comme dans beaucoup d’autres pays, le coronavirus oblige le traditionnel dĂ©filĂ© a Ă©tĂ© annulĂ©. Les Centrafricains sont appelĂ©s Ă respecter les mesures gouvernementales de lutte contre la pandĂ©mie et notamment de ne pas organiser de grand rassemblement. De leur cĂ´tĂ©, les syndicats ont partagĂ© leurs revendications. Et cette annĂ©e, en plus des traditionnelles revendications, les syndicats appellent Ă des mesures d’accompagnement pour le Covid-19. La pandĂ©mie a des consĂ©quences Ă©conomiques et sociales. Sur le plan social, il faut que le gouvernement accompagne les travailleurs. Aujourd’hui, les prix des produits de première nĂ©cessitĂ© ont flambĂ© alors qu’aujourd’hui, le pouvoir d’achat du Centrafricain, mĂŞme avant le coronavirus, ne permet pas de manger trois fois par jour. Donc pour cela, nous demandons des mesures d’accompagnement. ebene-magazine.com
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