A l’issue des travaux la 6e session ordinaire du sommet des Chefs d’État du G5-SAHEL, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a tenu, mardi soir, Ă une confĂ©rence de presse en prĂ©sence des homologues burkinabĂ© et malien.
Au cours de la confĂ©rence de presse, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a saluĂ© le travail gigantesque effectuĂ© par le prĂ©sident Marc Christian KaborĂ© durant sa prĂ©sidence au cours de l’annĂ©e passĂ©e du G5-Sahel durant laquelle il a dĂ©montrĂ© ses grandes capacitĂ©s de leadership. En ce qui concerne la stratĂ©gie mauritanienne, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que la Mauritanie n’a de leçons Ă donner Ă personne, surtout pas aux pays membres du G5. Il a ajoutĂ© que la stratĂ©gie mauritanienne s’est inspirĂ©e de la situation de notre environnement et tous les autres pays du G5 Ă©laborent des stratĂ©gies en tenant compte des mĂŞmes principes, ajoutant que tous ensemble sommes dĂ©terminĂ©s Ă fournir des efforts, surtout Ă prĂ©server ce qui a Ă©tĂ© dĂ©jĂ fait, indiquant qu’au cours de la prĂ©sidence de son frère et ami le prĂ©sident KaborĂ© beaucoup de rĂ©alisations ont Ă©tĂ© accomplies avec beaucoup de dĂ©termination, de bonne volontĂ©, d’engagement et de leadership. . Nous tenons justement Ă ce que ces acquis soient prĂ©servĂ©s et nous souhaitons pouvoir continuer dans ce mĂŞme sens pour aller de l’avant, vers nos objectifs stratĂ©giques. Au cours de la prĂ©sidence mauritanienne, a-t-il dit, nous allons travailler sur quelques axes dĂ©jĂ dĂ©finis dans une feuille de route. Il s’agit essentiellement des volets de la dĂ©fense, de la sĂ©curitĂ©, la rĂ©silience, le dĂ©veloppement humain, les infrastructures, le dialogue intra et intercommunautaire et surtout tout ce qui peut ĂŞtre fait au niveau de la diplomatie d’accompagnement et du dispositif de suivi et Ă©valuation. A propos de la crise libyenne, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que la crise libyenne est un problème, mais qu’on a tendance Ă oublier qu’elle est Ă©galement la source de crises sahĂ©liennes et que nos pays sont très impactĂ©s par cette situation en Libye. Nous considĂ©rons, indique-t-il, que les mĂ©canismes de rĂ©solution des conflits au niveau de l’Union africaine sont les plus adaptĂ©s justement Ă faire un travail dans ce sens, ajoutant que l’Union africaine prĂ©pare un forum pour la concertation des diffĂ©rents acteurs libyens et nous souhaitons que cela donne de très bons rĂ©sultats. Au niveau du G5-SAHEL, nous sommes tous très attentifs Ă toutes les bonnes initiatives qui peuvent ĂŞtre identifiĂ©es dans ce cadre et nous les soutenons et nous espĂ©rons que la communautĂ© internationale prenne beaucoup plus au sĂ©rieux la situation en Libye qui impacte nĂ©gativement notre espace. A une question sur le bilan du G5-SAHEL, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a indiquĂ© que malgrĂ© sa jeunesse le G5-Sahel a fait un travail important et Ă©norme. En six ans, Il a dĂ©jĂ une force conjointe, des structures qui marchent bien et un secrĂ©tariat permanent qui devient exĂ©cutif. A propos des rĂ©percussions des dĂ©cisions du sommet de Pau qui voudraient que l’effort soit mis sur le faisceau centre ou zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a dit que cette dĂ©cision se justifie bien par la situation sĂ©curitaire au niveau de ces trois frontières et que cela peut bien entraĂ®ner le dĂ©placement de l’effort d’attaque des groupes terroristes, mais que cela ne sera pas nĂ©gatif car il y aura une situation apaisĂ©e dans cette zone-lĂ , par un retour de l’administration, de la police, de la gendarmerie. Nous avons tenu compte de tout cela, nous n’avons pas dĂ©garni au niveau des emprises essentielles en ce qui concerne la prĂ©sence des diffĂ©rentes unitĂ©s de la force conjointe au niveau des frontières communes entre les pays. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a prĂ©cisĂ© que l’opĂ©rationnalisation de la force conjointe n’a pas commencĂ© Ă partir du sommet de Pau. L’opĂ©rationnalisation de cette force a commencĂ© depuis la mise en place de cette force et depuis qu’il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de l’opĂ©rationnaliser. Cela ne se fait pas de façon très fluide et sans problèmes, prĂ©cise-t-il. Il y a des problèmes, mais malgrĂ© ces problèmes, il faut quand mĂŞme reconnaĂ®tre la bonne volontĂ© et le travail dĂ©jĂ fait par les États qui ont mis en place tout de suite dans la foulĂ©e des bataillons qu’ils ont Ă©quipĂ©s et opĂ©rationnalisĂ©s sur leurs budgets nationaux. Ces bataillons existent et font actuellement des missions. Ils ont pu atteindre un très bon niveau de leur capacitĂ© opĂ©rationnelle en un très peu de temps. C’est un gros effort. Toutefois, il faut reconnaĂ®tre que pour atteindre sa pleine capacitĂ© opĂ©rationnelle, la force conjointe a dĂ©jĂ fait l’évaluation de ce qui lui faut comme moyens. C’était au niveau de 430 millions d’Euro. C’était pour son Ă©quipement et son fonctionnement. Il y a des problèmes, d’abord des problèmes de mobilisation de ce montant qui est effectivement important. Il y a des partenaires qui ont contribuĂ© et fait des actions dans ce sens, mais lĂ aussi au bout du compte on se retrouve avec des problèmes de dĂ©caissements et des problèmes de rĂ©ponse immĂ©diate Ă des besoins d’équipements essentiels. Mais nous espĂ©rons toujours.
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