Carcassonne : un père et sa fille se lancent dans l'aventure de l'Africa Eco Race   
23/12/2019

Un père et sa fille à bord d’un bolide de 200CV sur plus de 6500kms d’épreuves chronométrées à travers l’Afrique: voilà l’aventure que s’apprêtent à vivre Agnès et Alain Biard, deux Carcassonnais passionnés de rallye-raid.



Ce sera leur 4e rallye-raid ensemble, le premier de cette envergure.Dans un peu moins de 15 jours, du 4 au 19 janvier prochain, Agnès et Alain Biard prendront le départ de l’Africa Eco Race, un marathon de plus de 6500 kms sur les pistes du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal. Sur les traces du légendaire Paris-Dakar des années 80, le père et sa fille seront embarqués le casque au vent sur un SSV (side-by-side vehicle) de 200CV, un engin à mi-chemin entre le buggy et le quad. «C’est un véhicule à la Mad Max, léger et agile, et même s’il est moins performant que les grosses cylindrées sur les pistes rapides, qui profitent aux vitesses de pointe élevées, il pourra tirer son épingle du jeu dans le sable», espère Alain Biard.


Objectif premier: être à l’arrivée
Lui connaĂ®t dĂ©jĂ  l’épreuve, mais cette annĂ©e sera diffĂ©rente: «C’est encore plus beau avec ma fille, je ne pouvais pas rĂŞver mieux», se rĂ©jouit ce Carcassonnais, dont le bureau d’études techniques en bâtiment, CitĂ© IngĂ©nierie, est installĂ© dans la Bastide. Il a 52 ans, Agnès en a 27. Infirmière en cardiologie au centre hospitalier de Montredon, elle sera son co-pilote. «Elle adore ça et elle y excelle», dit d’elle son père, qui embraye dans le centième de seconde  sur ses qualitĂ©s: «C’est une matheuse, alors la navigation, la lecture du road-book, c’est son truc, mais en plus elle sait anticiper la piste».
Bref, l’équipage se complète, encore que le commandant de bord devra mettre la pĂ©dale douce au niveau pilotage : «C’est une Ă©preuve qui se joue sur la distance, il faut savoir raison garder, encore plus quand c’est votre fille qui  co-pilote. "Notre objectif premier est de rallier l’arrivĂ©e, je vais adopter une conduite sage et sereine", sourit-il.
Passionné de rallye-raid, Alain Biard réalise un rêve de gosse sur les pistes africaines:«C’est LA course qui s’apparente le plus aujourd’hui au Dakar d’antan, avec en plus une taille humaine.Je me souviens qu’enfant j’en rêvais quand j’allais le voir passer, ici ou à Narbonne.C’est un rêve rendu accessible grâce au coût réduit du SSV par rapport aux 4X4», explique le pilote.
Cette année, les organisateurs Jean-Louis Schlesser et René Metge – des noms qui parleront aux amateurs de sport automobile – ont souhaité retourner aux sources du rallye légendaire, en Mauritanie, avec l’étape et le bivouac de Tidjikda, sur le plateau du Tagant. Pour ce petit monde de passionnés, c’est «historique». Les amateurs et les pros seront dans leurs petits souliers (de compétition), tous confondus. «Ici, on peut discuter avec un Sébastien Loeb comme avec un Carlos Sainz. On se sent tout petit, et même à plus de 50 ans j’en ai toujours les yeux qui brillent», confie Alain Biard.
 

"Eco" Race ?
Associer le terme «éco» au sport automobile pourra en faire sourire certains.Comment, en effet, concilier Ă©cologie, ou Ă©conomie, avec une discipline très gourmande en pĂ©trole, et très mauvaise Ă©lève en termes de rejets de Co2 – encore que les deux sont Ă  relativiser avec le flot d’avions ou de camions qui parcourent notre planète au quotidien. Sur son site internet, l’organisation de l’Africa Eco Race explique «sa volontĂ© de donner au dĂ©veloppement durable une rĂ©elle dimension en l’intĂ©grant au quotidien dans la course grâce Ă  des dĂ©marches et Ă  un comportement Ă©co-responsable, en mettant l’accent sur la prise de conscience individuelle et quotidienne en matière d’écologie».  Ainsi, un certain nombre de vĂ©hicules de l’organisation sont Ă©quipĂ©s de panneaux photovoltaĂŻques, afin d’utiliser l’énergie emmagasinĂ©e toute la journĂ©e pour mener Ă  bien leurs missions sans avoir Ă  se servir de groupes Ă©lectrogènes. Avec l’aide de concurrents, une  centrale solaire a Ă©galement Ă©tĂ© livrĂ©e et mise en service  dans une Ă©cole de Nouakchott. «Les bivouacs sont prĂ©parĂ©s et nettoyĂ©s par des prestataires locaux, les dĂ©chets qui le peuvent sont incinĂ©rĂ©s sur place, les huiles rĂ©cupĂ©rĂ©es, les sacs poubelles dirigĂ©s vers le centre de traitement des dĂ©chets le plus proche. L’économie africaine est mise en avant en faisant appel Ă  des prestataires locaux pour l’installation et le nettoyage des bivouacs afin de ne laisser que des traces de pneus dans le dĂ©sert», souligne le site. De mĂŞme, le parcours est dĂ©fini en Ă©troite collaboration avec les autoritĂ©s des pays traversĂ©s afin d’éviter les zones Ă  protĂ©ger, comme les parcs nationaux. Enfin, l’Africa Eco Race participe Ă  l’implantation d’arbres dans Nouakchott, la capitale mauritanienne. « Quelques milliers d’Eucalyptus ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© plantĂ©s».

ladepeche


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