RFI- En Mauritanie, 700 pĂȘcheurs artisanaux ont organisĂ© un sit-in devant la prĂ©sidence la RĂ©publique pour protester contre le dĂ©barquement de leur capture de poisson Ă 60 kilomĂštres de Nouakchott.
Une dĂ©cision du gouvernement mauritanien pour contrĂŽler lâexploitation de la ressource halieutique. Les pĂȘcheurs se sont donnĂ© rendez-vous lundi et mardi devant les grilles de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Ils veulent dĂ©noncer la mesure qui leur impose le dĂ©barquement du produit de leur pĂȘche au port de Tanit, situĂ© 60 kilomĂštres au nord de Nouakchott. Il y a des pierres au bord du port, nous explique Moctar Maouloud, le porte-parole des pĂȘcheurs, et elles peuvent gĂȘner lâaccostage des pirogues. « Ensuite, le port nâest pas aux normes pour 300 pirogues. Quand tu prends 300 pirogues-400 pirogues, il est bloquĂ©. Quand ça bloque, les gens ne peuvent pas venir, tout le monde ne peut pas venir lĂ -bas. Si la mer est agitĂ©e Ă deux mĂštres, on ne peut plus arriver lĂ -bas ». Le conseiller technique du ministre des PĂȘches et de lâEconomie maritime rejette les affirmations des pĂȘcheurs. Mohamed Salem louli Ă©voque un port moderne et sĂ©curisĂ© : « Câest un port qui rĂ©pond parfaitement Ă toutes les normes. Câest un port trĂšs moderne, qui a pour vocation de recevoir les embarcations de la pĂȘche artisanale et cĂŽtiĂšre et il rĂ©pond Ă toutes les conditions de sĂ©curitĂ©. » FinancĂ© avec lâaide de lâUnion europĂ©enne, le port de pĂȘche artisanale et cĂŽtiĂšre de Tanit a coĂ»tĂ© Ă lâÉtat mauritanien 100 millions de dollars. PrĂšs de 400 unitĂ©s de pĂȘche peuvent accoster en mĂȘme temps, selon le ministĂšre des PĂȘches. Avant son inauguration en dĂ©cembre dernier, la Mauritanie nâavait que deux ports de pĂȘche, situĂ©s Ă Nouadhibou la capitale Ă©conomique.
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