La France conditionne une visite ministérielle en Mauritanie, pour chercher une issue à l’impasse institutionnelle provoquée par le coup d’Etat, à la libération du président légitime Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a déclaré mardi 21 octobre le ministère des Affaires étrangères.
"Nous voulons que le président soit libéré et on imagine mal une visite de niveau ministériel dans un pays où le président légitime serait encore emprisonné", a dit à la presse le porte-parole du ministère, Eric Chevallier. Le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, avait annoncé lundi, à l’issue d’une rencontre à Paris entre l’Union européenne et la junte au pouvoir, qu’il espérait pouvoir se rendre "prochainement" en Mauritanie. Il avait précisé avoir "obtenu l’assurance" du chef de la délégation mauritanienne, le Premier ministre nommé par la junte Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, qu’il aurait "la possibilité de rencontrer le président Abdallahi". "C’est pour le rencontrer, mais pas pour le rencontrer en prison", a précisé mardi M. Chevallier, ajoutant : "Il nous paraît difficile qu’une visite puisse être organisée avec le président légitime en prison".
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