Le camp de réfugiés de Mbera, en Mauritanie, a besoin d'aide   
22/02/2019

Le camp de réfugiés de Mbera peut sembler inhospitalier. Mais il reste l’une des rares alternatives pour les civils qui fuient le conflit en cours dans le nord et le centre du Mali.



Ce camp se trouve à l’extrême sud de la Mauritanie, à 60 kilomètres de la frontière malienne. En six années, il a accueilli 55 000 réfugiés. Si l’afflux a diminué, il ne s’est pas arrêté. En 2018, 6000 nouveaux arrivants ont été comptabilisés.


"Ils attaquent les gens sur la route, ils leur prennent tout et puis ils les tuent. J’ai perdu beaucoup de voisins comme ça dans mon village. J’ai aussi été attaqué, c’est pour ça que je suis venu ici", témoigne Omar, un réfugié malien.

Notre journaliste a rencontré Omar et les sept membres de sa famille dans le centre d’enregistrement du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). En moyenne, 20 familles arrivent ici chaque semaine. L’enregistrement de leurs données biométriques et personnelles est la première étape pour obtenir le statut de réfugié et une aide humanitaire. Le HCR, qui gère le camp, dénonce le manque de sensibilisation à cette crise des réfugiés.

"Nous ne recevons pas les fonds dont nous avons besoin. Au HCR Mauritanie, nous avons couvert 15% des besoins jusqu’en 2018. En décembre dernier, seulement 5% des besoins du Programme alimentaire mondiale (PAM) en terme de distribution de nourriture ont été couverts. 5%, cela signifie que nous ne pouvons pas nourrir les gens qui sont ici", explique Fadela Novak du HCR Mauritanie.

En 2018, le HCR a distribué plus de 2600 kits d’abris mais des milliers de familles sont toujours dans l’attente. En attendant, elles se contentent de ce qu’elles ont.

Les familles sont parfois bloquées ici pendant des mois avant de pouvoir réunir ce qu’il leur faudra pour construire leur nouvelle maison.

"Le conflit au Mali focalise toute l’attention alors que le poids supporté par les pays voisins pour aider les réfugiés malien est à peine visible. C’est l’avertissement lancé par le HCR alors que des milliers de réfugiés en Mauritanie ont commencé l’année 2019 sans sécurité alimentaire et sans abri", souligne notre journaliste Monica Pinna.

Par Monica Pinna
euronews.


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