L’accès aux services d’eau et d’assainissement durables coûtera annuellement plus de 150 milliards $, d’ici 2030   
01/09/2017

Pour atteindre l’objectif de développement durable (ODD) relatif à l’accès à des services d’eau et d’assainissement durables, les Etats devront dépenser, chaque année, l’équivalent de 150 milliards $, d’ici 2030.C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé...



 ... Â« Réduction des inégalités en matière d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène à l’ère des objectifs de développement durable », publié ce lundi, à Stockholm dans la capitale suédoise.

Le document qui porte sur 18 pays dans le monde, met en lumière les disparités majeures en matière de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement entre les zones rurales et urbaines.

Selon l’étude, le contraste entre les zones susmentionnées est énorme. Dans l’échantillon des 18 pays étudiés, 75% des personnes n’ayant pas accès à un service d’assainissement de qualité vivent en milieu rural. Seulement 20% des habitants des zones rurales ont accès à l’eau potable.

Les données collectées montrent qu’au Nigeria, plus de 60% de la population rurale vit à plus de 30 minutes d’une source d’eau opérationnelle. Au Bangladesh, la bactérie intestinale Escherichia coli est présente dans environ 80% des robinets d’eau contrôlés. Le même taux est observé dans les eaux provenant des étangs.

En Equateur, 24% de la population rurale boit de l’eau contaminée ; 21% des enfants ont un retard de croissance et 18% souffrent d’insuffisance pondérale.

La situation n’est guère plus reluisante à Haïti où l’accès aux sources d’eau potable a diminué au cours des 25 dernières années tandis que celui aux soins de santé stagne à 33%. Le taux d’accès immédiat à l’eau potable des ménages est tombé de 15 à 7%.

« Les services d’eau et d’assainissement doivent être considérablement améliorés pour éviter des conséquences désastreuses sur la santé et le bien-être. La diarrhée est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans. Les enfants pauvres souffrent également de maladies intestinales qui, avec la sous-alimentation et les infections, sont responsables du retard de croissance », a souligné Rachid Benmessaoud, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Nigéria. Et de s’indigner « Nous mettons l’avenir de nos enfants en péril en leur refusant un accès égal aux services dont ils ont besoin pour réaliser leur potentiel».

Le rapport a fourni aux décideurs une ligne directrice et prodigué quelques conseils sur les politiques à mettre en œuvre pour mieux cibler les investissements adéquats pour atteindre efficacement les communautés et les ménages les plus démunis.

Fiacre E. Kakpo


(Agence Ecofin)


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