Une gigantesque manifestation contre le putsch qui a amené au pouvoir le 6 août dernier, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a été organisée l’après-midi du 20 août à Nouakchott. Du Carrefour de l’hôpital national, jusqu’à Radio Mauritanie, sur plusieurs kilomètres, une marée humaine multicolore, a marché criant : «SIDI», «SIDI», et clamant des slogans comme : «Non au coup d’Etat», «Non à la séquestration du président de la République», «Touche pas à la Démocratie», «les militaires dans les casernes».
Parvenus au niveau du carrefour de l’hôtel Mercure, les manifestants ont voulu marcher en direction de l’Assemblée Nationale où se tenait une session extraordinaire convoquée par la junte au pouvoir mais en ont été empêchés par les policiers. Selon les estimations concordantes, ils étaient 40 000 mauritaniens à marcher contre la junte et à demander le retour du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi. En termes d’affluence ce meeting organisé par le Front National de la Défense de la Démocratie (FNDD) a très largement dépassé celui organisé par la junte et l’administration le 18 août dernier au stade olympique de Nouakchott où ; les estimations les plus exagérées avaient parlé de 20 à 25 000 manifestants pour lesquels toute une logistique (transports, rafraîchissements musique, rondes d’helicos et autre choses) avaient pourtant été prévus. Autant le dire, la junte mauritanienne, de plus en plus isolée sur le plan international, a encore du pain sur la planche, au niveau national. IOM
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