Sept organisations syndicales mauritaniennes ont dénoncé l’usage de la violence par les forces de l’ordre pour disperser mardi 19 août leur meeting de protestation contre le coup d’Etat militaire du 6 août ayant renversé le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
"Notre meeting était pacifique, mais à notre grande surprise, la police est intervenue pour nous déloger avec force", a relaté Samory Ould Bèye, secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM). "Des instructions ont été données pour nous chasser des lieux avec l’usage de la violence. Nous avons eu des échauffourées avec les policiers qui ont fini par appréhender certains militants, dont moi-même, puis nous avons été relâchés", a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. "C’est une atteinte grave aux libertés syndicales", a-t-il poursuivi, promettant de donner dans les prochains jours la réponse appropriée à cette provocation. A noter que quelques centrales syndicales (fantômes pour la plupart) ont apporté leur soutien au putsch du 6 août.
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