Le président du HCE multiplie les interviews dans la presse étrangère   
10/08/2008

Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz président du Haut Conseil dEtat (HCE), l’instance militaire qui a pris le pouvoir en Mauritanie à la faveur d’un coup d’Etat mené le 6 août 2008 a accordé  plusieurs interviews à des media étrangers. Interviews, que nous publions, tout en espérant que le président du HCE, veuille accorder une interview à un media national, ou qu’il s’adresse directement dans un discours à la Nation au Peuple Mauritanien.



L’enjeu est en Mauritanie, et non ailleurs ! A quoi bon convaincre des étrangers alors que beaucoup de  mauritaniens n’avalent pas encore la pilule du coup d’Etat, présenté par les laudateurs apologistes, comme un «mouvement rectificatif historique et patriotique». Ci-dessous, les interviews accordées par le Général Ould Abdel Aziz au journal suisse «Le Temps», à « Jeune Afrique », à «Chargh El Awsatt », à «Al Jazeera » et à RFI. A vous de juger, chers lecteurs, de la pertinence des idées du président du HCE. Réagissez sur le mail du journal. 


               Sur «Le Temps»,  Quotidien suisse, le 6 août 2008

"Le Temps", quotidien de Genève (Suisse), a réalisé le premier  entretien exclusif avec le Général Mohamed Ould Abdel Aziz. C’était en fin de journée du 6 aout 2008.
 Le Temps: Vous venez de destituer le président élu. Pourquoi?

Ould Abdel Aziz: Ce n’est pas un coup d’Etat.
Il s’agit d’une action destinée à sauver le pays et à remettre sur les rails un processus politique que l’armée a initié le 3 août 2005 et qui avait débouché sur la mise sur pied d’institutions démocratiques d’une crédibilité et d’une transparence approuvées par l’ensemble des Mauritaniens et de la communauté internationale, au point que notre pays est devenu la première vraie démocratie du monde arabe.

Mais n’est-ce pas la décision du président élu de vous démettre qui a provoqué votre initiative?

Le pays est confronté à une série de problèmes sécuritaires, comme le terrorisme qui a déjà sévi ces derniers mois et que seule l’armée est capable d’éradiquer. Toucher à l’armée aujourd’hui surtout en la décapitant de chefs compétents et des plus respectés met le pays dans une situation très dangereuse. L’armée étant la garante ultime des intérêts supérieurs du pays, elle a donc décidé de prendre l’initiative.

Vous entendez rester combien de temps au pouvoir?

Le Conseil d’Etat que nous avons mis en place est actuellement en train d’étudier les premières mesures qui s’imposent. Mais, d’ores et déjà, je m’engage personnellement à préserver l’Etat de droit, les libertés des citoyens et les institutions démocratiques existantes. La liberté d’expression et de presse sera protégée, les organisations civiles et politiques reconnues continueront à l’être. Le parlement continuera à fonctionner normalement. Aucune institution républicaine ne sera suspendue.


                      Sur "Chargh El Awsatt", le 8 août 2008

Le Général Mohamed  Ould Abdel Aziz a accordé le vendredi 8 aout  une interview au quotidien arabe «Chargh El Awsat» dans laquelle il a expliqué que le coup d’État qu’il vient d’opérer est «une affaire intérieure à la Mauritanie, qui n’a pas besoin de reconnaissance de l’extérieur». Voici l’interview, dans son intégralité

Chargh El Awsatt : La situation du pays est-elle stable?
MOAA: La situation est dans son ensemble calme et les choses évoluent de manière positive sur l’ensemble du territoire national.
C E A : Est-ce que vous vous attendez à une reconnaissance de la communauté internationale?
MOAA : Les pays reconnaissent déjà la Mauritanie et nous n’avons pas besoin d’une nouvelle reconnaissance de plus. Nous travaillons en fonction des institutions démocratiques mises en place par le peuple mauritanien. Présentement, nous nous occupons à réactiver ces institutions durement mises à mal par l’ancien Président.
C E A : Pensez-vous qu’après avoir condamné votre acte, les pays étrangers vont reconnaître votre régime?
MOAA :
Nous n’avons pas besoin à ce que notre régime soit reconnu et de toute façon, nous ne souffrons pas de reconnaissance. Par contre, le problème réside dans la volonté de l’ancien Président de suspendre toutes les institutions démocratiques. Il a ainsi cherché à dissoudre l’institution militaire. Est-ce vraiment logique et acceptable, un tel comportement? Nous pensons que la démocratie suppose le fonctionnement régulier de toutes les institutions, et c’est pourquoi nous nous attelons à redynamiser ces institutions dans leur ensemble.
C E A : Quelle est votre réaction aux propos de la France et des États-Unis d’Amériques, qui demandent le rétablissement dans ses fonctions de l’ancien Président, surtout que ces deux pays ont décidé la suspension de leur aide?
MOAA :
Nous n’avons pas de problème avec la France et les États-Unis. Ce qui vient de se passer est une affaire purement interne à la Mauritanie. Pour ce qui est du coup d’État, il y a lieu de signaler qu’il a été commis en premier par l’ancien Président, qui a entrepris une série de mesures antidémocratiques conduisant ainsi le pays dans une impasse, loin de tout agissement démocratique.
C E A :  Allez-vous libérer le Président comme le demande l’Union africaine?
MOAA : Nous n’allons pas le libérer dans l’immédiat pour des considérations sécuritaires. Pour le moment, on s’affaire à restaurer la sécurité partout sur le territoire national, loin cependant de toute surenchère. Mais je précise que l’ancien Président se trouve dans de bonnes conditions et il se porte bien. Le Conseil d’État étudiera au moment opportun son dossier. Cela prendra un peu de temps à cause de certains réglages sécuritaires.
C E A : Y aura-t-il une élection présidentielle dans un avenir proche?
MOAA : Nous l’avons promis et ce sera réalisé le moment opportun.
C E A : C’est quand le moment opportun, deux mois ou six, comme le prétendent certains?
MOAA : Nous ne pouvons donner pour le moment une date précise, dans la mesure où nous procédons en fonction des priorités du pays et du peuple, longtemps ignorés par l’ancien Président.
C E A :  C’est quoi l’agenda des priorités?
MOAA :
C’est d’abord la stabilisation de la situation et la redynamisation des institutions démocratiques. Il y a ensuite la lutte contre la gabegie et l’instauration du droit et de la justice.
C E A :  Sollicitez-vous une demande particulière des pays arabes?
MOAA : Nous demandons à nos frères arabes et aux pays amis de la Mauritanie de comprendre la situation. Nous leur ferons comprendre les raisons en notre disposition. Il demeure que la situation est interne à la Mauritanie et aux mauritaniens. Nous travaillerons eu égard aux institutions démocratiques élues par le Peuple, à commencer par le Parlement.
C E A :  Sur quoi porteront vos entretiens -avec l’émissaire de la Ligue arabe- prévus ce samedi 9 aout?
MOAA :
Je vais l’entretenir de tout ce qu’il y a et je lui demanderai de nous aider dans l’enracinement de la démocratie dans le pays et le dialogue fructueux.
C E A :  Allez-vous faire une tournée à l’étranger?
MOAA :Dans mes priorités, existe le raffermissement des relations avec mes frères arabes et tous les pays amis de la Mauritanie, et cela après avoir mis les dernières touches à la stabilisation de la situation sécuritaire du pays.


                            Sur "Jeune Afrique", le 9 août 2008 (incompléte)

 

Marianne Meunier : Pourquoi avez-vous pris le pouvoir ?

Mohamed Ould Abdel Aziz : Nous n’avons pas voulu le prendre, nous y avons été contraints. La situation économique est terrible. Les institutions sont bloquées. L’ex-président a essayé de monter les parlementaires les uns contre les autres. Par son dernier acte - le limogeage, par décret, des commandants des quatre corps de l’armée, ndlr -, il a voulu diviser l’armée, la dernière institution à fonctionner normalement. En réalité, c’est Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui a tenté de faire un coup d’Etat contre la démocratie. Nous, nous n’avons fait que sauver la Mauritanie.
 MM :La sauver de quoi ? Le président que vous venez de renverser a été légitimement élu et les libertés individuelles n’ont jamais été aussi grandes.

MOAA :Les libertés sont là, c’est vrai. Mais ce n’est pas Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui les a instaurées, ce sont les militaires qui ont pris le pouvoir le 3 août 2005 et organisé des élections démocratiques. Ce président a été pris en otage par des lobbies affairistes et tribaux qui voulaient le démantèlement du pays. Nous avons voulu empêcher la dérive.

MM :Vous vous portez garant de la démocratie mais, le 7 août, des manifestants soutenant Sidi Ould Cheikh Abdallahi ont été dispersés par des gaz lacrymogènes…

MOAA :Ce n’est pas une contradiction. Cette manifestation n’était pas autorisée. Nous sommes dans un Etat de droit, il faut le respecter.

MM : L’arrestation de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, que vous avez organisée, contrevient précisément à l’Etat de droit…

MOAA :Non, elle le protège, car en nous limogeant, le président allait mettre le pays à feu et à sang.

MM : Quel sort réservez-vous à Sidi Ould Cheikh Abdallahi ?

MOAA :Il est pour l’instant enfermé dans la résidence d’accueil du palais des congrès, dans de bonnes conditions, et ne se plaint de rien. Nous le libérerons dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de le contraindre à l’exil. S’il veut participer à la vie politique du pays, pourquoi pas. Mais je ne pense pas qu’il en ait envie.
 Propos recueillis par Marianne Meunier


                               Sur "Al Jazeera", le 9 aout 2008

Dans un entretien accordé à Al Jazeera, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil de l’Etat (HCE), est revenu en hassaniya sur la chaîne Al Jazeera sur les raisons qui l’ont poussé à déposer Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Ould Abdel Aziz a refusé de qualifier son action de "coup d’état", il a dit que c’est l’ex-président qui a fait un coup d’état sur la démocratie, en paralysant le Parlement et les institutions.

Le Président du HCE a révélé l’existence de documents prouvant que  l’ex-président a offert des sommes importantes à des mauritaniens, à des parlementaires, afin de s’assurer leur soutien.

Il dit que l’ex-président n’a pas géré le pays, qu’il s’est contenté d’effectuer des voyages à l’étranger, qui coûtent beaucoup d’argent à la Mauritanie, et qu’il n’a effectué que deux déplacements à l’intérieur du pays, à Nouadhibou et à Tintane, qui n’ont servi à rien, si ce n’est à faire des promesses sans lendemain.

Ould Abdel Aziz a par ailleurs contesté la légalité du décret portant son propre limogeage ainsi que les deux autres généraux (Ould Ghazouany et Félix Négri,) ; il dit que ce décret est illégal parce qu’il a été effectué en dehors des horaires de travail, et n’a pas été consigné dans les registres officiels.
Ould Abdel Aziz dit que l’un des officiers nommés par l’ex-président pour remplacer ses amis  lui a appris la volonté de l’ex-président de les limoger. Le Général  Ould Abdel Aziz a pris alors contact avec l’ex- président en lui demandant de ne pas le faire car cela risquait de plonger le pays dans des problèmes sans fin, mais que  l’ex-président a refusé de revenir sur sa décision.
L’entretien a été diffusé samedi  soir, dans le journal du Maghreb arabe de la chaîne Qatarie Al Jazeera ; il a été réalisé par le Journaliste Mohamed Kreichane.

                                       

                                    Sur RFI, 10 août 2008 
RFI : Général Bonjour.

Mohamed Ould Abdel Aziz :  Bonjour.

RFI : Est-ce que cette prise du pouvoir mercredi, était préparée de longue date ?
 MOAA :
Non ce n’était pas du tout préparé on n’était pas préparé mais on a été en réalité poussé à cela. Vous savez depuis quelques temps il y a eu un blocage systématique de toutes les institutions démocratiques de ce pays, dû au fait du comportement de l’ancien président de la République qui a été élu démocratiquement mais avec le temps, il a commencé complètement à dévier. Et cette dérive, malheureusement, a donné lieu à une situation qui a bloqué totalement les institutions démocratiques dans ce pays. Et pour couronner le tout, l’ancien président s’est réveillé un beau matin et il a décidé unilatéralement et de lui-même de démettre tous les chefs militaires d’un seul coup. Donc il s’est attaqué au système sécuritaire qui était la seule institution qui fonctionnait dans ce pays. Donc il a (en prenant son acte) monté les officiers les uns contre les autres. Nous pensons que par cet acte le président a fait un coup d’Etat contre son propre pays, contre son propre camp, contre toutes les institutions militaires et sécuritaires qui fonctionnaient à ce jour.

RFI : Est-ce qu’il était nécessaire d’arrêter le président, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et d’autres personnalités politiques et quand allez-vous les  relâcher ?

MOAA : Leur arrestation était nécessaire pour sécuriser le pays. Parce qu’il y a un président qui a décidé unilatéralement de désigner des officiers à la place d’autres, et puis il fallait que cet acte soit annulé. Et lui il refusait d’annuler cet acte, alors que cet acte mettait le pays en danger. C’était le pays, ou lui. On a choisi le pays.

RFI : Et les autres personnes qui sont arrêtées avec lui ?

MOAA : Pour les autres : le Premier ministre, c’est le chef du gouvernement, et puis le ministre de l’Intérieur aussi a une responsabilité dans ce qui s’est passé.

RFI: D’autres personnalités sont aussi retenues, le directeur de l’Anair (Agence nationale pour l’accueil et l’insertion des réfugiés) ou encore le président du Conseil économique et social. Tous ces gens, quand est-ce qu’ils vont pouvoir rentrer chez eux ?

MOAA : Ces personnes pourront rentrer chez elles dès que possible.

RFI: Est-ce que ce coup d’Etat n’illustre pas l’échec de la transition de 2005 ?

MOAA : Non ! A mon sens, il n’illustre pas du tout l’échec de la transition mais il illustre l’échec du pouvoir exécutif, seulement, du président. La démocratie en Mauritanie n’a pas échoué mais c’est le pouvoir exécutif seulement qui a échoué.
 RFI : Comment expliquer à la communauté internationale, qu’après avoir soutenu Sidi ould Cheikh Abdallahi en 2007, vous le démettiez aujourd’hui ?

MOAA : Nous l’avons soutenu ouvertement à l’époque, croyant qu’il allait bien diriger le pays pour un programme bien déterminé et précis et quand il a commencé à dévier tous ces principaux soutiens l’ont complètement lâché, parce qu’ils ont vu qu’il ne pouvait plus diriger le pays. Ca a été la déception au niveau de tous ses soutiens.

RFI : Est-ce qu’on peut envisager des élections dans un an ou plus ? Ou est ce que ça va vraiment être dans un délai plus restreint ?

MOAA : Je ne peux pas donner de délai. On tiendra nos engagements. Mais laissez nous un peu de temps, de voir les choses de manière claire. Ne nous poussez pas à avancer des dates qu’on ne pourrait pas respecter.

RFI : Quelle est la place pour l’armée en Mauritanie et est ce que vous comptez par exemple modifier la Constitution pour lui donner une place plus importante ?

MOAA : Nous sommes un pays démocratique et nous le resterons. Je ne vois pas pourquoi nous allons changer notre Constitution pour intégrer l’armée. L’armée est déjà intégrée. Elle a une mission très importante. Je crois qu’il n’ya pas lieu de lui ajouter d’autres missions.

RFI : Est-ce que votre intervention a aussi été dictée par la menace terroriste en Mauritanie ?

MOAA : Vous savez, l’ancien président, a pratiquement, sur le plan de gestion du pays, échoué totalement. La situation du pays, sur le plan économique, elle est catastrophique. La situation sécuritaire, elle est catastrophique. Il s’est allié avec certains groupuscules politiques et affairistes qui ont mis le pays dans cette situation, qui n’était pas souhaitable et qui n’était pas du tout attendue. C’est vrai qu’il y a eu développement du terrorisme, de part le fait des libérations anarchiques qui ont été faites récemment et qui ont conduit le pays à des actions terroristes à l’intérieur même du pays, qui ont été faites par des gens qui étaient en prison à l’arrivée du président ? Donc ils ont été libérés de manière unilatérale sans concertation avec les services spécialisés dans la lutte antiterroriste. Cela a conduit malheureusement aux actions terroristes menées dans notre pays, aussi bien à l’intérieur qu’au niveau de la frontière.

RFI : Est-ce que vous comptez interdire le parti islamiste Tawassoul ?

MOAA : C’est un parti qui est reconnu déjà par l’ancien président. Il a réussi avec le temps à s’allier au président. Malheureusement c’est une situation de fait et tout dépendra de leur comportement.

RFI : Les Etats-Unis ont suspendu leur aide non humanitaire, Bruxelles menace de faire de même, la France rejette le principe d’une élection présidentielle. Est-ce que vous vous attendiez à ces réactions ?

MOAA : C’est tout à fait normal qu’ils réagissent à ce qui s’est passé. Mais nous avons de très bonnes relations avec ces pays. Dans les jours et semaines à venir ils comprendront la situation de notre pays. Quand ils auront plus d’information, ils seront rassurés.

RFI : Quel est le message que vous voulez faire passer à vos concitoyens aujourd’hui ?

MOAA : J’appelle l’ensemble des Mauritaniens à dépasser toutes les petites divergences qui sont passagères et qui sont peu importantes dans la vie d’une nation et de s’atteler à travailler et à aider le nouveau pouvoir à bien s’occuper des problèmes qui menacent le pays : la faim, l’ignorance, la maladie. Nous, de notre côté, nous prenons l’engagement d’assainir la situation politique et de favoriser l’ancrage de la démocratie chez nous. La bonne gouvernance est de lutter de manière implacable contre la corruption. Et ça je tiens à ce que tout le monde y participe, parce que nous en avons besoin. Nous avons un pays certes dont on dit qu’il est pauvre, mais nous avons beaucoup de possibilités et de potentialités. Nous sommes venus accidentellement au pouvoir mais uniquement pour bien servir le pays.
 RFI : Monsieur le président du Haut Conseil d’Etat, merci.
 MOAA :
Merci

Propos recueillis par  Manon Rivière, correspondante de RFI en Mauritanie


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