Commentaire du communiquĂ© du conseil des ministres   
10/11/2016

Les ministres de la Culture et de l’Artisanat, Porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh et de l’Economie et des Finances M. Moctar Ould Diay, ont commenté, jeudi après-midi à Nouakchott, les résultats des travaux du conseil des ministres ...



... réuni plus tôt dans la journée.
Intervenant en premier lieu, le porte-parole du gouvernement, a indiqué que le conseil a examiné et approuvé des projets de loi et de décrets dont le projet de Loi de Finances Initiale, budget de l’Etat pour l’année 2017.
Répondant à une question relative à la position du gouvernement vis-à-vis de la dernière grève des dockers, le ministre a affirmé que ce problème est très simple. Il a mis en exergue les avancées considérables dans le domaine de déchargement et de transbordement des marchandises.
Il a ajouté qu’avec le développement des moyens technologiques de contrôle, la douane a dispensé les inspecteurs de l’ouverture des containers au port. Ils sont acheminés directement vers les magasins de leurs propriétaires, sans être ouverts sur le quai ce qui nécessite moins d’efforts de transport.
’’La partie responsable au port se penche sur une nouvelle stratégie permettant aux dockers de percevoir des salaires fixes’’ a-t-il dit, soulignant l’instrumentalisation régulière de ce type de problèmes par des politiciens pêcheurs en eaux troubles, malgré la simplicité de cette problématique à caractère technologique résultant de l’évolution des moyens de chargement et de déchargement des marchandises.
Concernant la question se rapportant au communiqué publié récemment par l’ambassade de France en Mauritanie, dans lequel, elle dément avoir mis en garde ses ressortissants de se rendre dans certains quartiers de Nouakchott, le ministre a jugé ces communiqués sans justification et déplacés, précisant qu’ils contrastent avec la décence.
La Mauritanie est un pays sûr où tout est normal, sur le plan sécuritaire, a-t-il dit.
Le ministre a rappelé les positions constantes du gouvernement par rapport à ce type de communiqués et précisé que le taux de criminalité dans le pays est le plus faible à l’échelle mondiale.
Pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances a rappelé que le projet de Loi de Finances Initiale, budget de l’Etat pour l’année 2017, est intervenu dans un contexte marqué par les efforts déployés par le gouvernement en vue d’achever l’élaboration de la stratégie de développement du pays pour la période 2017-2030, affirmant que le document esquisse fait actuellement l’objet de précision.
Le projet de Loi de Finances Initiale prend en compte les grandes lignes de la vision proposée par le gouvernement dans cette stratégie de développement du pays, a-t-il dit.
Il a ajouté que la stratégie repose sur trois leviers principaux, à savoir la nécessité de réaliser une croissance accélérée, génératrice davantage d’opportunités d’emplois et permettant une répartition équitable à effet réducteur et rapide de la pauvreté, en plus d’une croissance constante prenant en considération les piliers économiques et reposant essentiellement sur les moteurs permanents dont le secteur privé, en plus de la nécessité de former des ressources humaines aptes à assurer cette croissance accélérée.
Et le ministre d’ajouter que le projet vise aussi à assurer l’accès des populations, en particulier les citoyens les plus démunis aux services de base ainsi qu’à mettre en place des mécanismes d’une gestion transparence prenant en compte les exigences de la bonne gouvernance.
Au sujet de la croissance nationale, le ministre a souligné que l’économie nationale croîtra en 2016 à un taux compris entre 3% et 5%, selon les prévisions de secteurs dont les données particulières n’ont pas encore été actualisées, a poursuivi le ministre. ’’C’est un excellent indicateur de la bonne santé progressive de l’économie nationale après le choc suscité par la baisse des matières premières enregistrées par les marchés internationaux depuis 2014, puisque le taux moyen de croissance était en 2015 de 2% environ’’, a-t-il ajouté.
S’agissant de l’inflation, le ministre a souligné que la moyenne de celle-ci est restée circonscrite à 1,3%, soit une moyenne sous contrôle, affirmant que le déficit budgétaire en 2016 sera nul, s’il n’y aura pas un excèdent.
’’Le projet de loi part de certaines éventualités qui ont conduit à ces prévisions dont principalement la tentative de diversifier les ressources de la croissance économique, ne pas se fonder sur les revenus des matières premières et sur les changements climatiques, en plus de l’augmentation de la production de la SNIM en 2017 pour atteindre, pour la première fois, 15 millions de tonnes, ainsi qu’à se basant sur les grandes espaces agricoles irrigués qui croissent dans le pays depuis ces dernières années’’, a indiqué le ministre.
M. Moctar Ould Diay a ajouté que ce potentiel agricole sera renforcé en 2017 par l’introduction de vastes superficies aménagées et irriguées par le canal de Keur Macène, réalisé au cours de ces dernières années et dont la fin des travaux permettra d’exploiter 29ha.
Le ministre a, aussi, mis en exergue l’approbation de la stratégie des pêches au cours de l’année dernière et sa mise en oeuvre attendue au début de 2017 ainsi que le grand développement enregistré par le secteur, caractérisé par une augmentation des exportations, de la production et des recettes pour le budget de l’Etat, doublant en 2016 et garantissant la poursuite de cette dynamique pour 2017.
Evoquant les perspectives d’avenir, M. Moctar Ould Diay a révélé que l’Etat lancera 3 à 4 projets principaux en 2017, dont les recettes et la dynamique inclusive sur les marchés aura des retombées positives sur la croissance nationale.
Le ministre de l’Economie et des Finances a précisé qu’il s’agit du Port de N’Diago, dont les travaux seront lancés fin novembre début décembre prochain, créant d’importantes opportunités d’emploi, la reprise des travaux du projet du Port de Tanit à la fin de 2016 et le lancement du projet de la Grande Mosquée pouvant accueillir 15 mille prieurs, suscitant une dynamique dans les secteurs des bâtiments et des travaux publics pour les deux prochaines années.
Soulignant les grandes lignes du projet de Loi de Finances Initiale du budget 2017, le ministre a indiqué qu’il s’équilibre, en recettes et en dépenses, à la somme de 461,44 milliards d’UM contre 451,17 milliards d’UM pour la Loi de Finances 2016, soit une augmentation de 10,27 milliards d’UM en valeur absolue et 2,28% en valeur relative.
’’En intégrant les dépenses d’investissements financées par les apports extérieurs, le projet de Loi de Finances Initiale 2017 s’établit, en ressources et en charges, à un montant de 603,44 milliards d’UM, en hausse de 15,27 milliards d’UM en valeur absolue et de 2,60% en valeur relative par rapport à la Loi de Finances Initiale 2016’’, a-t-il poursuivi.
Evoquant les ressources, le ministre a indiqué qu’elles seront de l’ordre de 473 milliards d’Ouguiyas alors que les ressources extérieures provenant de contributions des partenaires au développement seront de 142 milliards, soit une hausse de 5 milliards par rapport à l’année dernière dont 87 milliards de crédits, avec des conditions préférentielles, 47 milliards de dons et 7,8 milliards de semi-dons.
Les ressources financées à partir de revenus particuliers sont formées de ressources fiscales de 320 milliards d’Ouguiyas environ soit une augmentation de 8 milliards par rapport à l’année dernière, a-t-il dit.
M. Moctar Ould Diay a enfin précisé que les prévisions des recettes extra fiscales peuvent atteindre 92 milliards d’UM, soit une augmentation de 5 milliards environ.





AMI


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés