Plaidoyer pour une paire d’oreilles   
20/05/2008

La Communauté Urbaine de Nouakchott travaille ces temps-ci. C’est incontestable. Les camions de ramassage d’ordures sont omniprésents dans les murs de notre capitale.



Certains coins de la ville oĂą il Ă©tait bien difficile de poser les yeux il y’a quelques mois, offrent un visage mĂ©connaissable, tant la propretĂ© est saisissante. C’est le cas de la face est de Kebbe Lekhriga dont nous Ă©voquions le danger des tas d’immondices que l’on brĂ»lait continuellement. PrĂ©sentement, en allant au wharf, le spectacle est impressionnant tant l’espace est propre. Tout respire la santĂ©. Par ailleurs, en empruntant la route de Riyadh et en entrant dans les ruelles de ce quartier, on est tout aussi frappĂ© par la propretĂ© des lieux. Pas un morceau de papier ne traĂ®ne les agents de Pizzorno sont si nombreux que l’on se dit que les ordures n’ont d’autre  alternative que de se terrer. Il est vrai que ça n’est pas pareil partout Ă  Nouakchott mais sans faire les gorges chaudes, reconnaissons qu’on vit mieux. Mais Monsieur le Maire, les ordures ne sont pas que matĂ©rielles. En effet, la pollution continue Ă  empoisonner notre existence sous une autre nature. Celle-lĂ , est sonore. Si dans certains quartiers de la ville, l’on peut dormir du sommeil du juste sans aucun problème ou piquer un petit somme rĂ©parateur sans ĂŞtre dĂ©rangĂ©, ce n’est pas le cas des riverains des quartiers populaires ou ceux qui ont la guigne de trouver le gĂ®te dans les ponts chauds du secteur commercial de la ville. Ces derniers, sont victimes des haut-parleurs crachant des dĂ©cibels des heures durant sans rĂ©pit. Ces pauvres hères ne savent pas Ă  qui se plaindre et subissent le vacarme jusque dans les endroits les plus reculĂ©s de leurs concessions. Sur la rue qui part du carrefour de la polyclinique Ă  l’Etat-major de la Garde Nationale, lorsque l’on vient pour faire des courses ou tout simplement chercher un taxi, on a vite fait de dĂ©barrasser le plancher tant les vocifĂ©rations des «standards» et les mĂ©gaphones des vendeurs de «crĂ©dits» nous aura Ă©corchĂ© les oreilles. Personne n’entend son voisin on est obligĂ© de crier pour se faire entendre. Cette situation interpelle les actions des services communaux qui ont entrepris d’assainir tous les secteurs de la sociĂ©tĂ© de Nouakchott. Ils ont du pain sur la planche Ă  ce niveau. Personne n’interdit Ă  personne de faire  de la promotion sonore mais il faut observer un minimum de règles pour ne pas pourrir la vie de l’autre. Sans rancune.   
Biri N’Diaye


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