Coté sanctions, l’évasion de Sidi Ould Sidna a provoqué des prises de mesures à l’encontre de plusieurs fonctionnaires mauritaniens. Un substitut du procureur qui avait ordonné l’extraction du prisonnier de la prison civile pour le conduire chez le juge d’instruction a été démis de ses fonctions.
Le commissaire de police en charge de la sécurité du palais de justice a été limogé. Le regissseur de la prison civile, aussi. Le dossier englobant l’évadé a été retiré des mains du juge d’instruction Mohamed Bouya Ould Nahi. Un policier et un greffier, les derniers à être en contact avec l’évadé, ont été interpellés mercredi 2 avril et sont toujours interrogés par la police. Plusieurs membres de la famille du fugitif, dont ses quatre soeurs, mais aussi son grand père ont été arrêtés, dans ce qui s’apparente à un délit de parenté. Le parquet de Nouakchott a annoncé mercredi 2 avril le lancement d’un avis de recherche concernant l’évadé, assorti d’une récompense importante à toute personne qui contribuera à son arrestation. Coté traque, l’évasion de Ould Sidna est en train de nourrir une véritable psychose .Sa localisation est signalée partout et des échanges de coups de feu ont également été signalés à trois reprises, la journée du 3 avril dans différents quartiers de Nouakchott. La presse et les rumeurs en rajoutent, créant ainsi un climat de peur. «Reviens, ne sors plus de la maison, il parait qu’on tire dans la rue »a déclaré une mère de famille à son enfant qui jouait en début de soirée du 3 avril devant la demeure familiale au Ksar.
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