Le sommet annuel de la Ligue arabe s’est ouvert le samedi 29 mars à Damas sur fond de boycott de la réunion par dix des 22 pays membres -dont l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie- décidés à marquer sur instruction américaine dit-on, leur désapprobation de la position syrienne sur le Liban et le conflit israélo-palestinien.
Au lieu d’être représentés par leur chef d’Etat ou même leur Premier ministre ou leur ministre des Affaires étrangères, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie ont décidé de n’envoyer que des responsables de second plan. Le Liban a décidé de boycotter complètement la réunion: c’est la première fois qu’un pays membre refuse d’envoyer une délégation depuis que les sommets annuels de la Ligue ont été instaurés en 2000. Notre pays est représenté ce sommet par le président de la Republique Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi. Le président syrien, Bachar el Assad, a assuré dans son discours d’ouverture du sommet que la Syrie était disposée à coopérer à la résolution de la crise politique libanaise. "Nous, en Syrie, sommes tout à fait prêts à coopérer aux efforts arabes et non arabes(...) à condition qu’ils s’appuient sur le consensus national libanais, base de la stabilité du Liban", a-t-il déclaré. Outre le président Syrien Bachar Al-Assad, hôte du sommet, les chefs d’Etat des Emirats Arabes Unis, du Soudan de la Tunisie, de l’Algérie, de la Mauritanie, des Comores, du Koweït, du Qatar, de la Libye ainsi que le président de l’autorité palestinienne, ont fait le déplacement à Damas. Les USA ont appelé le 13 mars par la voix du porte-parole du département d’Etat Sean Mccormack les pays arabes à réfléchir avant de décider de participer au sommet, accusant la Syrie d’entraver l’élection du prochain président libanais. Jeudi 27 mars , le président français Nicolas Sarkozy (le nouveau Tony Blair latin) a approuvé la décision de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite d’y envoyer des délégations de moindre rang.
|