D’après le gouvernement, les avenants incriminés entraînent notamment "la
diminution de la part de l’Etat dans les revenus de l’exploitation pétrolière".
Ces partenaires, l’australienne Hardman et les britanniques Premier Oil, British
Gaz et Roc oil, seront entendus comme témoins, selon les mêmes sources. Le juge
d’instruction avait déjà entendu la semaine dernière le directeur local de
Woodside et une vingtaine de hauts responsables mauritaniens de l’ancien régime
de l’ancien président Maaouiya Ould Taya, renversé le 3 août dernier par un coup
d’état militaire. Le consortium dont Woodside (40%) est le chef de file
assure la production du pétrole mauritanien, qui a démarré la semaine dernière.
De sources judiciaires, on précise que parmi les membres du consortium, seule
British Gaz n’a pas signé ces avenants. Des experts mauritaniens proches du
dossier évoquent déjà la possibilité de voir le consortium désigner un autre
chef de file que Woodside. "Cette hypothèse est légalement prévue dans le cas de
l’échec du chef de file ou de la volonté du partenaire principal de traiter avec
un autre interlocuteur en cas de litige", a expliqué un haut responsable
mauritanien sous couvert d’anonymat. Il a cependant affirmé que le gouvernement
privilégierait la solution négociée avec l’entreprise australienne "tant que
cela s’avèrera possible". AFP
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