Un camion immatriculé sénégalais en provenance de Dakar et transportant un chargement de fer, est tombé en panne au PK 161 sur l’axe Rosso-Nouakchott les 13 et 14 janvier derniers. Durant deux jours, la circulation s’est trouvée bloquée au niveau de cet axe, notamment pour les gros porteurs et les mini-bus. Le chauffeur, n’ayant pas trouvé de solution pour faire sortir son camion, a vraisemblablement disparu.
C’est le lundi 14 janvier vers 13 heures, en provenance de Dakar, que nous avons trouvé une situation qui a fâché la quasi-totalité des usagers de cet axe pendant deux jours. Le camion s’est placé en diagonale sur la route bloquant toute circulation dans les deux sens (voir photo). Dans le sens Rosso-Nouakchott, les chauffeurs de gros porteurs Sénégalais se lamentent. « Nous sommes là depuis hier matin et jusqu’ici aucune solution n’a été trouvée. Notre marchandise qui devrait être déchargé depuis hier à Nouakchott prend du retard », déclare Fallou, un transporteur. En provenance de Nouakchott, les camions maliens et guinéens étaient immobilisés sur la route pendant deux jours. Avec fourneaux et ustensiles de cuisine, les apprentis préparent le repas de midi. « Nous sommes là depuis maintenant deux jours, on n’arrive pas à passer à cause du camion qui a barré la route », déclare Boubacar Diallo, l’un des chauffeurs des camions guinéens. Mme Kène Ndiaye, une commerçante sénégalaise, assise à même le sol, déplore la situation. « Depuis hier à 20 heures, je suis là avec mon bus qui transporte des mandarines. On n’arrive pas à passer et je crains pour ma marchandise que j’emmène à Dakar ». Les touristes, simples voyageurs sur Saint-Louis, n’étaient pas en reste. « Nous, on est là depuis ce matin seulement mais on n’arrive pas à passer. Si notre petite voiture peut passer, par contre, le mini-bus ne pourra pas, donc, nous attendons que la situation se débloque sinon nous seront contraints de retourner à Nouakchott » déclarent Alain et Jeanne l’air découragés. Selon les témoignages des chauffeurs des camions que nous avons rencontrés, ils ont joint leurs transitaires à Rosso pour leur demander d’informer les autorités sur la situation ou de faire le nécessaire pour évacuer le camion, sans succès. Du côté de Nouakchott, aucun d’eux n’a tenté de joindre leurs correspondants pour trouver une benne ou un tracteur pour sortir le camion de la route. Malheur encore pour ces chauffeurs, aucun d’eux n’a sur lui des zinc en fer souvent utilisés pour sortir les camions de la boue et du sable. Quelle imprudence ! Aussi, tous les postes de sécurité sur cet axe n’ont rien fait pour désengorger la circulation. Eux, ils occupent uniquement du contrôle strict des passagers et des véhicules. Ibou Badiane
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