Cet argent qu’on nous pompe   
21/01/2008

Parmi la panoplie de mesures gouvernementales qui brillent par leur impopularité, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) en est une et, elle est bien décriée ces temps ci. Voilà une structure qui a été imaginée et mise en application pour un meilleur être des fonctionnaires de l’administration mauritanienne.



A la base, on a dit que dĂ©sormais, les agents de l’Etat n’auront plus du mal Ă  se soigner et Ă  payer les ordonnances mĂ©dicales dĂ©livrĂ©es Ă  leur intention comme pour les membres de leurs familles. L’on s’est mis Ă  rĂŞver d’évacuations sanitaires pour les cas de maladies graves et le remboursement immĂ©diat des ordonnances que les mĂ©decins prescrivent de plus en plus chères. Seulement, Ă  l’arrivĂ©e, la CNAM se rĂ©vèle jusque lĂ  ĂŞtre plutĂ´t un Ă©lĂ©phant rose. En effet, hormis quelques rares chanceux qui ont pu bĂ©nĂ©ficier d’une intervention pour ĂŞtre pris en charge ou expĂ©diĂ© dans les hĂ´pitaux Ă©trangers, le gros de la troupe est amer : de tout ce que l’on faisait miroiter, rien ne pointe Ă  l’horizon. Pis, de plus en plus, des voix s’élèvent pour remettre en question l’utilitĂ© de la CNAM. Incontestablement, les plus virulents se retrouvent Ă  l’intĂ©rieur des wilayas. Pour ces mauritaniens, non seulement leur quotidien n’a pas changĂ© mais ils estiment qu’on a mis la charrue avant les bĹ“ufs. En effet,  pourquoi avoir dĂ©cidĂ© de prĂ©lever 3000UM  des salaires de ces personnes perdus dans les profondeurs de la Mauritanie si on n’a pas au prĂ©alable mis au point, sur place les mĂ©canismes de fonctionnement ? Depuis le temps oĂą cela continue, n’est-ce pas de l’argent pompĂ© abusivement sur les comptes de ces pauvres bougres ? Et le blĂ© est devenu une denrĂ©e de plus en plus rare. Pourquoi ne pas dĂ©cider la suspension de cette mesure –au moins- pour cette catĂ©gorie de personnes ?
Biri N’diaye


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