La faute , au Zimbabwe?   
08/01/2008

L’enquĂŞte sur le meurtre commis le 24 dĂ©cembre sur  de paisibles  touristes français de passage chez nous, est loin d’avoir connu une avancĂ©e notoire. Pas besoin d’être un Sherlock Holmes pour aboutir  aux rĂ©sultas auxquels sont parvenus nos enquĂŞteurs. Les dĂ©tails rapportĂ©s  de temps Ă  autre  sont  d’ailleurs la preuve que l’enquĂŞte tourne en rond. Au lieu de s’orienter vers le nord du Mali, destination naturelle des fugitifs, les enquĂŞteurs ont perdu du temps prĂ©cieux dans des recherches infructueuses au SĂ©nĂ©gal.



Ce ne sera pas la première fois que nos services de sécurité n’auront pas réussi à élucider une affaire grave.

On avait dĂ©jĂ  une idĂ©e de leur manque d’initiative quand des chars avaient  Ă©tĂ© kidnappĂ©s la soirĂ©e du 8 juin 2003 au bataillon blindĂ©. On Ă©tait restĂ©s avec  le mĂŞme sentiment  quand il a fallu attendre jusqu’ aoĂ»t 2004 pour qu’ils  puissent dĂ©terminer le lieu de rĂ©sidence des fugitifs du 8 juin.

 Les mĂŞmes sentiments  se sont renforcĂ©s en nous  quand Ould Hannena et Ould Mini Ă©taient  rentrĂ©s clandestinement en Mauritanie la soirĂ©e du 17 septembre 2004 et n’ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s (par hasard)  que la soirĂ©e du 24 septembre 2004.

Nous sommes restĂ©s sur notre faim sur plusieurs autres dossiers sĂ©curitaires sensibles. Nous n’avons jamais su,  par exemple, qui Ă©taient les auteurs encagoulĂ©s et armĂ©s  du rapt d’un vĂ©hicule appartenant Ă  l’Agence d’Accès Universel  Ă  Twajill (en Adrar) en septembre 2003,  ni qui Ă©taient  les hommes armĂ©s  qui avaient enlevĂ©  en juillet 2004 une land cruiser  Ă  70 kms Ă  l’Est de Kiffa.

Nous ne savons pas encore   qui sont les auteurs du braquage spectaculaire des fonds du Port Autonome de l’AmitiĂ©  le 23 octobre 2007 Ă  Nouakchott. La liste est longue des contre performances de nos  services de sĂ©curitĂ©.
14 jours après l’attentat terrorise d’Aleg,  nos  enquĂŞteurs et leurs renforts de l’Interpol et de la SDAT de France pataugent.

Il faut le dire, les progrès rĂ©alisĂ©s  jusqu’ici ne justifient pas les salaires de nos enquĂŞteurs. La dĂ©couverte du vĂ©hicule  des agresseurs n’est nullement une prouesse. Il Ă©tait garĂ©  dans la rue, visible Ă  tout le monde, pardi !

La  dĂ©couverte de l’arme du crime dans un dĂ©pĂ´t d’ordures Ă   proximitĂ© du vĂ©hicule? Il fallait y penser ! L’arrestation de Moustapha Ould Abdel Kader, n’a pas pas fait progresser l’enquĂŞte. C’aurait Ă©tĂ© le cas, si elle avait eu lieu pendant qu’il hĂ©bergeait les tueurs : l’attentat aurait Ă©tĂ© evitĂ© ! PrĂ©vention, connais donc pas! Alors  pour faire semblant d’ «investiguer», on se rabat sur un piroguier ou un charretier par-ci, une sĹ“ur, une Ă©pouse ou un  revendeur de voiture, par lĂ  .On risque si cette  lancĂ©e se maintient, d’arrĂŞter tous ceux qui avaient un jour  croisĂ© les  fugitifs.
Pourtant le ministre de l’intĂ©rieur a  affirmĂ© que la voiture des agresseurs avait suivi les victimes Ă  partir de Nouakchott et que la dite voiture avait de fausses plaques d’immatriculation. Question pour  un idiot ! Comment un vĂ©hicule portant de fausses plaques d’immatriculation a-t-il pu passer des mailles de tous les postes de contrĂ´le sur 260 kms de bitume ?
Deuxième question, pour un sage cette fois : Qu’est ce qui explique  qu’un groupe de prĂ©venus dont certains ont bien  sĂ©journĂ© dans les camps du GSPC -comme l’a attestĂ©  l’excellente enquĂŞte menĂ©e par le commissaire Ould Adda,  l’ex-Directeur de la SĂ»retĂ© de l’Etat- ait Ă©tĂ©  acquittĂ©s en juillet 2007 ?
L’appel rendu par le Parquet contre le verdict de la Cour Criminelle ne devait-il pas amener cette  flopĂ©e de services de sĂ©curitĂ© et de renseignements gracieusement payĂ©s Ă  suivre en permanence  les prĂ©venus, les plus dangereux ?
 ConsĂ©quence de tout cela : Notre image prend un sacrĂ© coup et le Dakar 2008 est annulĂ©. A qui la faute? Au  Zimbabwe, peut ĂŞtre!
IOM


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