En face de collège de Tevragh Zeina; il y avait un bar tenu par une chinoise : Jiang Baiyu. Elle y officiait et était en possession d’à peu prés 30 millions d’UM la soirée du 4 janvier quand les éléments de la compagnie de Gendarmerie de Nouakchott ont opéré une descente dans son bar. Informés par l’une de leurs taupes de l’activité de ce bar qui grouillait de mauritaniens, l’un des gendarmes en civil s’était présenté au gardien du bar comme consommateur d’alcool.
Il commande alors une bouteille de Whisky (Red Label, pour les connaisseurs). Une fois la bouteille vendue au gendarme (en civil), le dispositif passe à l’action et investit le bar dans lequel les gendarmes découvrent attablés et ivres des chinois, des mauritaniens (dont un griot célébrissime et un cadre du ministère des finances ainsi qu’un algérien et des africains). Tout ce beau monde planait sur une autre planète, probablement, Jupiter. Certains d’entre eux ne se rendront compte de leur arrestation que le lendemain à la brigade mixte de Gendarmerie. Une cargaison d’alcool, de bière et de vins ainsi que plusieurs dizaines de millions d’ouguiyas seront saisis et mis sous scellés en présence des deux substituts du procureur de la République prés du Tribunal de Nouakchott qui ont supervisé l’opération. L’ambassade de Chine en Mauritanie est intervenue le lendemain pour demander la libération des chinois interpellés soulignant toutefois, qu’elle n’intervient pas dans le cas de Jiang Baiyu. L’enquête a révélé que cette dernière ne s’adonnait pas seulement à la vente de l’alcool. De la cocaïne a également été retrouvée dans le bar suite aux perquisitions menées dans le cadre de l’enquête. L’enquête des gendarmes a également révélé un racket odieux. La chinoise versait -selon ses dires- des montants hebdomadaires variant entre 150 000 UM et 200 000 UM à des policiers, identifiés, en contrepartie de leur silence.
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