Les travaux du sommet du G20 se poursuivent dimanche pour la 2ème journée consécutive en présence du Président de la République, Président de l’Union Africaine, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz qui représente le continent dans cette rencontre décisive.
Les dirigeants du sommet, qui regroupe les économies avancées et celles émergentes dans le monde, ont estimé que l’investissement dans les infrastructures est vital pour renforcer la croissance économique mondiale. En outre, il s’agit de faire face aux défis majeurs confrontés par le continent dont notamment le fléau de l’Ebola qui ravage certaines zones de l’Afrique. Les discussions et les discours prononcés le premier jour du sommet ont insisté sur le renforcement des efforts internationaux pour faire face à l’Ebola. C’est ainsi que le secrétaire général des nations Unies M. Ban Ki-moon a déclaré "j’invite les dirigeants du G20 à retrousser leurs manches pour nous permettre d’atteindre 70 objectifs dont l’isolement et le traitement de 70% des malades atteints de l’Ebola". Cet appel a eu des échos favorables de la part du G20 dont les leaders se sont engagé à faire ce qui doit l’être pour éradiquer ce fléau et couvrir ses répercussions économiques et humanitaires à moyen terme. Les leaders du G20 ont déclaré dans un communiqué publié à la fin des travaux de la première journée, vouloir oeuvrer tant dans le cadre bilatéral, régional, multilatéral et avec les ONGs. La Banque Mondiale a saisi cette occasion pour défendre son projet de mise en place d’un "Fonds des situations d’urgence" pour limiter la propagation de pandémies futures et éviter les réponses lentes, tardives et limitées aux fléaux comme la réaction à celui de l’Ebola. Pour sa part, le Président américain Barak Obama a évoqué dans son discours l’économie mondiale disant que son pays ne peut supporter seul son fardeau. Il a annoncé la contribution de son pays pour 3 milliards de dollars au fonds des nations unies sur le climat formulant l’espoir d’aboutir à un accord international sur cette question. Des sources du sommet s’attendent à ce qu’il conduise à la création d’une nouvelle institution internationale de l’énergie servant de parapluie pour l’OPEP et pour l’AIEA pour garantir la stabilité et la transparence dans ce dossier de l’énergie. Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont, dans un communiqué rendu public hier, indiqué qu’"au moment où certaines économies se redressent, d’autres font à nouveau face à des faiblesses mais disent-ils, " nous sommes optimistes et déterminés à réaliser des résultats qui renforcent la santé de ces économies". Le ministre du trésor australien a indiqué que les membres du G20 se sont mis d’accord pour une initiative internationale orientée vers les infrastructures devant aider, sur quelques années, à renforcer les infrastructures des pays du G20 et des autres qualitativement et quantitativement. Il est possible par ailleurs que les bas taux d’intérêt actuels, poursuit-il, aident les gouvernements à emprunter sur les budgets publics. Aussi, pense-t- il que le moment est favorable et qu’il existe d’importants fonds privés qui cherchent à être investis. Les USA ont, de leur côté, exhorté les dirigeants du G20 à stimuler la demande de l’économie mondiale et invité les pays à fortes économies faire davantage pour aider à la croissance. Le secrétaire d’Etat au trésor américain a, dans une déclaration, dit que la faible croissance est la raison essentielle de la faiblesse des performances des économies de nombreux pays. Il importe que les pays à excédent extérieur renforcent leur appui à l’économie mondiale, conclue-t- il.
AMI
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