Sécheresse au Sahel: La situation sera évaluée pays par pays    
03/11/2011

Les neuf Etats du Sahel, qui devaient élaborer à Nouakchott un plan face à la menace de sécheresse dans leur région, ont décidé de procéder au préalable à une évaluation de la situation "pays par pays", a annoncé un de leurs responsables jeudi 3 novembre à l’issue de leurs travaux.



"Nous avons décidé de faire le point de la situation pays par pays, pour le moment les statistiques sont incomplètes" pour bien cerner l’ampleur de la menace dans la région du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), a déclaré à l’AFP le ministre tchadien de l’Agriculture, Djimé Adoum. "Comparativement à l’année dernière, il y a un déficit, des ruptures pluviométriques après un bon début d’hivernage mais il reste pour nos pays de faire le point de leur situation pour mieux prévoir et décider des actions à mener", a-t-il expliqué. Ce responsable du Tchad et ses homologues du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal - les neuf pays du Cilss - devaient élaborer un plan pour faire face à la sécheresse dans cette région.

Des inquiétudes ont déjà été exprimées par des autorités et l’ONU pour au moins quatre Etats: la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, "environ 700.000 personnes" en Mauritanie - près du quart de la population - "sont en proie à une insécurité alimentaire sévère", et environ un million de personnes au Niger ont un besoin urgent de nourriture suite à de mauvaises récoltes.

Le ministre mauritanien de l’Agriculture, Brahim Ould Mbareck Ould Mohamed El Moctar, a reconnu que le déficit pluviométrique "aura des conséquences sur les cultures pluviales" en Mauritanie mais il a minimisé l’ampleur de la menace concernant son pays.

"Il n’y a pas d’inquiétude particulière" pour la situation alimentaire, le gouvernement "a diagnostiqué à temps la situation et prendra des mesures en adéquation avec les conséquences de ce déficit", a-t-il affirmé à l’AFP.

Les ministres du Cilss se sont par ailleurs dits inquiets face aux changement climatiques, et ont décidé de développer leurs ressources en eaux souterraines pour combler les déficits hydriques récurrents. Le prochain sommet du Cilss se déroulera "début 2012" à N’Djamena, au Tchad.

 


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