Le ministère mauritanien des affaires islamiques a organisé la soirée du 13 septembre un dîner à l’honneur des salafistes graciés le 8 septembre. Le dîner a été marqué par la présence du ministre des affaires islamiques, de son secrétaire général M. Imam Cheikh Ould Ely et de plusieurs jurisconsultes...
...qui avaient pris part au «dialogue spirituel» entamé avec les salafistes en janvier 2010 à la prison civile de Nouakchott.
Les intervenants, officiels, religieux et ex-détenus ont rendu hommage au président Mohamed Ould Abdel Aziz et versé dans l’impératif d’avoir une vision centriste et modérée de l’Islam loin de tout extrémisme et de toute violence à l’encontre des mauritaniens ou des étrangers vivant ou de passage en Mauritanie ainsi que la préservation de la paix et de sécurité.
Des anciens détenus ont pris la parole pour demander la libération de leurs compagnons restés en prison malgré leur rejet de l’extrémisme et de la violence.
Ces graciés n’ayant pas en fait commis ou participé à des actes de violence veulent "sans rancoeur ou regard vers le passé" disent-ils, engager un nouveau tournant.
Leurs portes-parole ont demandé à leur nom, un soutien moral et matériel leur permettant de s’insérer dans la vie.
Sur les 35 détenus graciés, une trentaine parmi eux était présente au dîner.
«Les absents sont à l’intérieur du pays et n’ont pu être joints» a expliqué l’un des déténus libérés. "Le dialogue mené en Mauritanie intéresse certains pays qui ont écrit pour s’en inspirer" a déclaré de son coté l’Erudit Ould Deddew dans un mot prononcé lors du dîner.
Ce genre de dialogue faut-il le rappeler, est avant tout «une bataille idéologique», une sorte programme de rééducation religieuse qui permet la révision des concepts et convictions erronés chez les jeunes, notamment, en matière de gouvernance, de Djihad et de rapports avec les non musulmans. Adopté par plusieurs pays (Arabie Saoudite,Yemen, Soudan, Qatar et Libye) il a donné des résultats satisfaisants à un taux dépassant les 90 %.
"La lutte contre le terrorisme ne se déroule pas seulement sur les champs de bataille" ont toujours affirmé, les experts.
|