
Des membres du Gouvernement ont commenté, hier mercredi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement, M. El Houssein Ould Meddou, des Mines et de l’Industrie, M. Thiam Tidjani.
Dans son mot introductif, le porte-parole du Gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs au statut particulier du corps de la Douane, la déclaration d’utilité publique en faveur d’organisations locales ou encore une communication concernant le secteur de l’orpaillage. Il a ensuite invité son homologue, à apporter davantage de précisions.
A son tour, le ministre des Mines a rappelé que l’orpaillage artisanal est apparu en Mauritanie en 2016, de façon anarchique, sans que les autorités aient une expérience préalable dans la gestion de ce type d’activités. Mais depuis 2019, l’État a commencé à réfléchir à la création d’un cadre institutionnel et juridique pour cette activité, en raison de son potentiel économique et des risques associés à sa pratique. Cela a conduit, au milieu de l’année 2020, à la création de la société Maaden.
Selon lui, cet organisme est chargé d’organiser le secteur et le promouvoir, en intégrant cette activité dans les politiques du pays. Il a souligné que dans cette dynamique, une loi a été adoptée pour régir l’orpaillage artisanal et semi industriel.
Le ministre, toujours au cours de son mot, a indiqué que 30 corridors ont été mis sous le contrôle de Maaden, couvrant une superficie de 36 388 km². Ces espaces sont reparties dans les régions de Tiris Zemmour, Inchiri, Nouadhibou, Adrar, Brakna, Gorgol, et Trarza. Ceci, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de développement du secteur.
Pour le ministre, une stratégie transparente est suivie, afin d’améliorer les conditions d’exercice de l’activité d’orpaillage artisanal et celui semi-industriel, en mettant l’accent sur l’augmentation des revenus et la promotion des aspects sociaux et économiques. Le tout, dans le respect des normes et procédures en vigueur, notamment celles relatives à la protection de l’environnement.
Quant à la situation actuelle, elle est marquée par une série de mesures prises par son département, le ministre a déclaré que l’objectif est d’organiser le secteur et aucunement de nuire à qui que ce soit. Ces décisions, dit-il, prennent en compte les mutations qu’a connues l’orpaillage artisanal qui mue progressivement vers une activité semi-industrielle.
Il a annoncé s’être entretenu avec les représentants des orpailleurs, afin de recueillir leurs doléances et trouver les solutions idoines, dans un cadre participatif, mettant l’intérêt général au-dessus de tout. Il a rappelé que le Président de la République s’est engagé à traiter tous les défis auxquels sont confrontés ceux qui travaillent dans ce secteur économique vital, notant qu’il s’y consacre ardemment.
Le ministre est revenu sur l’attribution de corridors dans la zone de Temayé à Maaden. Selon lui, Temayé a été divisée en deux parties, la première destinée à l’orpaillage artisanale et l’autre à l’exploitation semi-industrielle. Par la suite, le ministère a proposé de fusionner les deux corridors afin d’assurer une meilleure exploitation des ressources, une mesure qui devrait permettre une exploitation plus efficace à tous les titulaires de licences.
Pour sa part, le ministre de la culture a déclaré que les projets de construction du pont de l’amitié et du village artisanal de Nouakchott ont connu retard. Il a toutefois relevé que le premier cité est achevé et attend son inauguration prochainement, tandis que les travaux du village industriel avancent à un rythme moins soutenu que ceux du pont. Le porte-parole a précisé que tous les projets que le Premier ministre s’est engagé à réaliser au cours des quatre premiers mois de son mandat sont achevés, à l’exception de ces deux infrastructures.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a affirmé que la Mauritanie est un pays de libertés, invoquant des indicateurs internationaux, à l’image du classement RSF. Il a cependant soutenu que le souci d’ouverture ne se fait pas aux dépens de l’engagement à appliquer la loi. Il a attiré l’attention sur la nécessité de conjuguer les efforts pour faire face à la haine et aux injures qui ont envahis les réseaux sociaux.
En ce qui concerne la régularisation de la situation des collaborateurs des médias publics, il a annoncé que les travaux se poursuivent et le règlement définitif du dossier est imminent. ami