Le Président de la République en visite officielle en Libye : la D émocratie en visite, au pays du Livre Vert   
18/11/2007

Le président de la République Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi a entamé samedi 17 novembre une visite officielle de trois jours en Libye.
Arrivé à Tripoli le même jour, notre président a rencontré le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi. Cette visite est censée améliorer les relations entre nos deux pays, après plusieurs années de tension. Elle vise également à renforcer les relations bilatérales et à examiner les préparatifs du sommet Europe-Afrique prévu en décembre à Lisbonne.



Elle sera certainement l’occasion d’activer le processus grippé de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) qui regroupe également l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.
Il s’agit de la première visite du Président Ould Cheikh Abdellahi dans ce pays depuis son élection en mars 2007 au terme d’une transition initiée par une junte militaire qui avait renversé en août 2005 le président Maaouiya Ould Taya.
Ould Taya n’était pas en bons termes avec Tripoli, et l’avait ouvertement accusée d’appuyer les tentatives de déstabilisation visant son régime.
C’est en septembre 2004 que la Mauritanie avait accusé la Libye et le Burkina Faso de soutenir les auteurs d’une série de coups d’état avortés. Les deux pays par les voix de Chelgam et de Bassolet avaient nié toute implication dans ces évènements. Mais force est de reconnaître, qu’avec le recul, toutes les accusations formulées par Ould Taya contre ces deux pays «frères» s’étaient révélées aussi pertinentes que le précis de Malick Ibnou Enass
Un deuxième incident moins grave survenu en janvier 2007 avait marqué les relations mauritano libyennes sans les compromettre,quand le Colonel Ely Ould Mohamed Vall président du CMJD, Chef de l’Etat à l’époque, avait protesté contre des propos jugés blessants prononcés par Kaddafi qui avait critiqué le "système démocratique à partis politiques" suivi en Mauritanie (fidèle qu’il est à ses théories du Livre Vert qu’il estime meilleures pour l’Humanité (!) que la démocratie pluraliste), en déclarant lors de l’un de ses discours que la Mauritanie était un "peuple de bédouins, pauvre et fatigué". Kaddafi au pouvoir depuis 1969 était en fait jaloux de notre processus démocratique qui permet le multipartisme, les libertés syndicales et d’expression, le tout couronné par une alternance pacifique au Sommet de l’Etat.
Les dirigeants arabes bien que généreux avec la Mauritanie avaient pratiquement tous boycotté la cérémonie d’investiture du 19 avril 2007 consacrant un evenement politique majeur auquel  ont massivement participé les chefs d’Etats africains.


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés