La Mauritanie, le Sénégal et le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ont signé lundi 12 novembre à Nouakchott un accord servant de cadre juridique au rapatriement de 24.000 réfugiés mauritaniens installés au Sénégal, depuis les tragiques événements de 1989. Les trois parties se sont engagées à prendre les mesures nécessaires pour que ce rapatriement et la réinsertion des réfugiés soient un succès. Initialement prévu en octobre, le début des opérations de rapatriement ne doit en fait commencer qu’en décembre 2007.
Selon un communiqué du HCR, 12.600 réfugiés ont déjà exprimé le souhait d’être rapatriés "dès que possible" et un groupe d’un millier de personnes est attendu dans les prochaines semaines. Le ministre de l’Intérieur Yall Zakaria a souligné que cet accord vise à "assurer à nos réfugiés un rapatriement dans la sécurité et la dignité, sans contrainte et avec au bout un programme de réinsertion sociale, économique et juridique". De son côté, le ministre sénégalais de l’Intérieur Ousmane Ngom a salué le nouvel accord comme "une décision historique de par sa portée et sa générosité". Le ministre mauritanien a par ailleurs annoncé que les journées nationales de concertation, autour de la question du retour des réfugiés, avaient été reportées au 20 novembre. Elles étaient initialement prévues le 15 novembre. Ces journées sont destinées à sensibiliser l’opinion, obtenir un consensus autour de la question (des réfugiés) et recueillir les avis et les propositions de tous pour l’adoption d’un plan d’action, et le règlement définitif du problème des réfugiés mauritaniens". Un millier de participants sont attendus, dont les associations des réfugiés au Sénégal, au Mali et en Europe, des partenaires extérieurs, des ONG de défense des droits de l’Homme et des représentants de la société civile.
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