Ould Abeidna; un verdict «contre-productif»    
08/11/2007

L’organisation reporters sans frontières (RSF) a qualifié jeudi 9 novembre de "contre-productive" la condamnation mercredi à un an de prison ferme du directeur du quotidien privé arabophone mauritanien Al-Aqsa, poursuivi pour "dénonciation calomnieuse" par un homme d’affaires. "De bout en bout, cette affaire a été traitée maladroitement et se conclut par un verdict liberticide et contre-productif", assure RSF.



Abdel Vettah Ould Abeidna a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de nouakchott et doit payer une amende de 50.000 ouguiyas (170 euros) et verser 300 millions d’ouguiyas (un million d’euros) en dommages et intérêts. "Malgré les appels répétés d’une partie des directeurs de journaux de Nouakchott, le problème posé par la presse mercenaire mauritanienne n’a jamais été abordé de manière sérieuse par les autorités", affirme l’organisation.
"Aujourd’hui, celles-ci doivent, par conséquent, assumer le fait qu’un homme diffamé se retrouve accusé d’être un persécuteur, qu’un prisonnier potentiel puisse bientôt devenir un fardeau embarrassant et que l’image du pays soit écornée", poursuit RSF. Ould Abeidna avait été inculpé et incarcéré le 24 mai sur plainte de Mohamed Ould Bouammatou, huit jours après la publication par Al-Aqsa d’un article relatif à la saisie, début mai, de plus de 600 kg de cocaïne à Nouadhibou.
Ould abeidna était initialement accusé de "diffamation" par l’homme d’affaires mais ce motif a été requalifié par la cour suprême en "dénonciation calomnieuse", selon ses avocats. RSF a précisé que Ould Abeidna, qui se trouve actuellement hors de Mauritanie, a décidé de faire appel de sa condamnation.

 


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